Nous commençons lentement à digérer notre périple marocain…
Nous retrouvons avec plaisir les maisons colorées et typiques andalouses mais surtout…
LE COCHON et toutes ses déclinaisons…
Ses concours…
…et les bodegas dont il suffit de lever la tête pour profiter !!
Nous longeons la costa del sol espérant naïvement trouver un endroit pour poser Sacado et à quelques kms d’Algésiras, à Estepona pour être exact, un grand parking gratuit en bord de mer nous invite à nous stationner.
Nous y resterons quelques jours et en profitons pour nous balader et découvrir cette ville calme et agréable à quelques encablures de la bouillonnante Marbella…
Nous abandonnerons vite l’idée d’acquérir une clé 3G vu les prix prohibitifs pratiqués. Cependant, nous nous apercevrons aussi assez vite que les réseaux non sécurisés ne nous permettent pas de nous connecter convenablement. Tant pis on fera avec (ou plutôt sans !)
Bien évidemment nous en profitons pour nous défaire de quelques corvées !!
Après cet intermède nous nous dirigeons vers Grenade et nous posons à Santa Fe, petit village proche de notre destination où nous retrouvons Momo et Séb 2 acolytes croisés plusieurs fois au Maroc et qui nous y attendaient pour profiter des eaux chaudes et sulfureuses.
Nous y resterons 3 jours. Les 2 premiers au soleil mais le 3ème un vrai déluge qui dans un premier temps nous empêchera tout simplement d’envisager bouger Sacado tant le terrain était glissant ! L’habitude quoi ! Nous attendrons une belle éclaircie avant de descendre. Ce fut assez rock’n’roll d’ailleurs. Sentant glisser Sacado, Patou préférera rester dans la cellule afin de me laisser gérer tranquillement cette longue descente tout en dérapage…
yaouh !!!!!
A la fin nous ne pouvions distinguer les roues jumelées qui ne faisaient plus qu’une grosse roue marron.
Des jeunes rencontrés sur place nous ayant indiqué un endroit à Grenade pour poser Sacado, nous nous y rendons sans trop de mal. Le parking placé au Sacromonte nous permet d’entrée de bénéficier d’une vue imprenable sur Grenade, l’Alhambra et les cuevas…
Grenade était l’une des villes que je souhaitais vraiment connaître afin, une fois encore, de mettre nos pieds dans l’Histoire. En effet, c’est ici que se termine le 2 janvier 1492 la Reconquista, c’est à dire la fin de l’interminable guerre (700 ans) qui permit aux rois catholiques d’unifier – enfin – l’Espagne.
Grenade est composée de 3 collines, la ville nouvelle s’étend en contrebas de chacune d’elle.
L’Alhambra sur l’une d’elle, l’Albayzin et le Sacromonte sur les 2 autres.
Sur ce dernier, des cuevas, c’est-à-dire des maisons troglodytes. Habitées depuis le moyen-âge par les gitans chassés de l’Europe entière, ils y auraient inventé le flamenco !
Aujourd’hui elles sont pour la plupart habitées et en fonction de la façade, on peut imaginer la richesse des habitants !
Un des hauts lieux du Flamenco
Nous voilà dans la ville nouvelle qui, par endroit peut nous rappeler un autre pays visité récemment avec son souk !
L’autre quartier très typique est l’Albayzin. C’est ici que fut édifiée Elvira, ville que les maures en l’envahissant baptisèrent Grenade. Située en face de l’Alhambra, ce quartier fut de tout temps et aujourd’hui encore prisé par les artistes…
Offrant une superbe vue panoramique sur la ville…
Après une visite de la ville de plus de 7 heures nous retrouvons Sacado au sacromonte pour s’apercevoir qu’un beau papillon lui orne le pare-brise. Nous n’avons pas le droit de stationner ici aussi un petit PV de 500 € est là pour nous le rappeler !
Bien évidemment nous ne le paierons pas mais néanmoins considérons qu’il est plus opportun de bouger ! Demain étant le grand jour de la visite nous allons directement sur le parking de l’Alhambra pensant y passer la nuit. Arrivés sur place nous manquons de nous étrangler après le calcul du coût de la nuit et du temps de la visite sur un parking sans aucune commodité (et qui nous serait revenu plus cher que la visite elle-même, les 2 entrées comprises !!) aussi nous rebroussons chemin et finissons par trouver un stationnement gratuit avec le bus à côté qui nous mènera le lendemain à notre rendez-vous !
Considéré à juste titre comme l’une des plus belles forteresses jamais réalisées, la construction du « château rouge », calat alhambra en arabe (du fait de la couleur que prennent les murs à la tombée de la nuit) a débuté en 1238.
Notre visite commence par la porte des grenades et nous empruntons l’allée des cyprès…
…qui nous emmène d’abord aux bains arabes de la mosquée…
(Juste pour donner une idée, les toits des bains arabes de la ville basse vue des jardins de l’Alhambra)
Nous poursuivons et arrivons devant le palais de Charles Quint, érigé pour exprimer la grandeur de son hôte. C’est un des plus beaux bâtiments de la renaissance espagnole qui présente la particularité…
…d’un patio circulaire inédit dans ce style de construction
L’albaycin vu des jardins
Plus loin encore nous voici aux palais Nasrides. Construits à partir de 1233, se succèdent différents édifices chaque fois marqués par l’emprunte de son sultan.
Le patio Machuca…
qui nous fait entrer dans la partie la plus arabo-andalouse de l’Alhambra…
Puis le palais de Comares (1354), bâti par le 7ème sultan, Yusuf 1er.
Dont l’intérieur est richement décoré de stuc…
…détail…
Puis l’un des joyaux de la visite, le palais des lions
Si l‘extérieur « semble » modeste… c’est à l’intérieur qu’on prend toute la dimension du palais.
… avec notamment la fontaine aux 12 lions en marbre…
… et ses 124 colonnes richement sculptées
Çà et là de petits patios pour prendre le frais…certainement !
Nous quittons à présent les palais nasrides pour se diriger vers le palais du Portal dont la vue au fond plonge sur les cuevas du sacromonte
Nous nous dirigeons à présent vers la partie la plus ancienne de la forteresse, l’Alcazaba. Construite sur la partie la plus avancée de la colline, elle permet de voir et surveiller Grenade et sa plaine.
Au cœur de la citadelle, la partie où se tenait la garnison…
Au fond, la Sierra Nevada, bien enneigée !
Nous voici au sommet de la Tour de la Vela, qui a vu la reddition du dernier sultan Mohamed XII…
… et qui nous offre cette vue imprenable sur Grenade et son immense cathédrale où reposent les fameux rois catholiques !
Nous rebroussons chemin pour nous diriger vers l’ultime bâtiment de cet ensemble, non sans passer une nouvelle fois le long des bassins et autres patios…
Et au détour, nous voyons un détail de la gestion de l’eau avec ses canalisations en terre cuite et ses bouchons de bois…
Des jardins potagers cultivés aujourd’hui en lieu et place des maisons de la noblesse musulmane d’autrefois…
Nous voici arrivés au Généralife. Bâti initialement sous le règne des Nasrides qui venaient profiter du calme et de la fraîcheur, son nom signifierait paradis.
Il se dit que ces sultans venus du désert, auraient profités de l’abondance de l’eau pour en faire le plus grand symbole de sa domestication à travers fontaines et bassins.
Après la reconquête, les rois catholiques y séjourneront eux aussi beaucoup.
L’escalier dit : de l’eau…
Nous quittons l’Alhambra et ses jardins par l’allée des lauriers roses…
Et voir cette eau domestiquée encore un peu sauvage !
C’est vraiment avec le sentiment d’en avoir pris plein les yeux que nous laissons Grenade derrière nous.
Nous continuons notre remontée non sans avoir encore pris le temps de nous poser près d’Alicante au bord de la mer sachant qu’après nous ne savons pas quand nous la reverrons…
…aussi tout le monde en profite pour s’éclater !!!
Alors là vraiment on aurait aimé en faire plus mais… à partir d’alicante et ce jusqu’au delà de Valence, nous avons roulé à proximité des orangers en fleur. L’odeur partout présente en est presque enivrante et que c’est bon mais… sur la photo… vous pouvez toujours vous en approcher… qui sait !
A partir de Valence nous emmanchons les voies rapides direction la France. Nous roulions depuis environ 200 km quand tout d’un coup…
BOOOOOOOM !!!
Les 2 roues jumelées droites explosent simultanément, me forçant à m’arrêter en urgence sur les jantes.
Pas eu le temps d’avoir peur et hop Sacado s’immobilise.
Nous descendons constater les dégâts !
Impressionnant non ?
Comme de bien entendu nous contactons IMA qui en 4/4/2 nous dépêche un réparateur…
Qui nous impressionnera par sa dextérité…
Et 50 mn après son arrivée, Sacado retrouve ses roues. Il nous aura juste fallut attendre quelques heures son arrivée mais le lieu avait été sécurisé par 2 motards très sympas grâce auxquels le temps passa plus vite
A l’issue de ce dépannage, nous dormirons encore une nuit en Espagne et dès le lendemain, nous apercevons les Pyrénées que nous ne tardons pas à franchir…
Arrivés le lendemain dans notre petit village gersois en lieu et place de d’habitude, nous reprenons vite toutes nos marques pour affronter la dure réalité française.
Notre voyage est momentanément terminé mais que de belles images en tête, que de rencontres et de paysages.
Nous espérons que ce fut aussi le cas pour vous, en attendant un grand merci à ceux qui nous suivent et on vous envoie plein de belles choses…
A bientôt pour de nouvelles aventures…
