Carnet de route

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De Dormans à Ajaccio


  • publié le 23 novembre 2019
  • Pays ou région :

Il est évident qu’avant de vous raconter notre périple de Dormans à Ajaccio ainsi que nos 1ers jours corses, des nouvelles de ma mère.

1 mois et demi après son AVC, on peut dire que physiquement on ne ressent aucune séquelle par contre au niveau intellect et cognitif, même si les progrès sont évidents, les dégâts sont là. Le phrasé est de plus en plus cohérent mais les mots lui manquent souvent pour exprimer une idée ou tout simplement pour nommer un objet, une personne.

Au niveau cognitif, elle ne sait plus lire, écrire mais les progrès se font ressentir depuis notre arrivée. Elle a chaque jour divers ateliers et il nous semble que celui avec l’orthophoniste est celui qui lui plait le plus.

Quoiqu’il en soit, un retour dans son appartement n’est pas envisageable et nous avons déposé des demandes dans 3 EPHAD autour d’Ajaccio et dont maintenant nous attendons les réponses. Elle adhère complètement à ce projet étant pleinement consciente qu’au niveau du quotidien, elle ne sait plus, non plus, faire à manger et gérer tout ce qui entoure une vie en autonomie. Pour soulager mon frère, nous avons aussi déposé son préavis et commençons les cartons pour vider son appartement qu’elle doit rendre pour le 15 décembre date à laquelle nous serons de retour sur le continent.

 

Mais avant d’être à Ajaccio, il nous faut d’abord partir de Dormans, lapalissade s’il en est !!!

Quelques jours avant notre départ nous entendons autour de nous que les cèpes poussent en abondance aussi, nous partons à la cueillette et pas pour rien !!

Sitôt ramassés, sitôt transformés !

Dernier apéro avec nos amis les Durdon car demain, c’est le départ !

Dans les rues de Vincelles…

…dernier paysage de la Marne avant l’année prochaine !

A bientôt !!

1ère halte sur notre chemin, la Charité sur Loire. Un gué est probablement à l’origine de la fondation de la ville mais celle-ci s’est surtout développée autour d’un prieuré clunisien et de ses 2 églises à partir du XIème siècle. Appelée Seyr jusqu’alors, la légende dit que la ville prend son nom actuel grâce aux vertus caritatives de ses moines…

 

Le dogme de ce prieuré devenu bénédictin, a essaimé dans toute l’Europe et a compté jusqu’à 400 dépendances. C’est suite à l’incendie de la ville en 1559, qu’elle a peu à peu perdu son rayonnement monastique.

En 1990, un libraire parisien s’installe dans la ville, crée une foire aux livres anciens et a l’initiative de faire de la Charité une cité du livre et nous rencontrerons tout au long de notre visite de nombreuses citations d’écrivains dessinées sur les murs ou ailleurs dont celle-ci qui nous a bien plu !!

Arrivés sur Simorre le lendemain, nous en profitons pour nous mettre à jour car le billet de bateau est pris pour le dimanche 27 octobre départ de Toulon et donc il ne faut pas trainer !!

Nous laissons Sacado pour un mois et demi, non sans une petite pointe au cœur mais bon !

Nous passerons une journée dans la petite famille de Ben et profiterons d’une belle après-midi pour emmener Lucas à la plage pour que sa maman, proche de l’accouchement puisse se reposer.

Nous fabriquerons des circuits pour emmener la boule jusqu’à la mer…

…puis un autre encore plus grand, en nous aidant de ce tronc d’arbre…

…jouerons au frisbee…

… et finirons la journée par une partie de dames…ouf !

Le lendemain matin direction Toulon et son port…

Toute une traversée comme ça ? les pôvres !!

Finalement nous prendrons une cabine et tout ira bien !

Et nous voilà arrivés ! Bonjour Ajaccio, 26 ans depuis notre dernière venue !

Nous investissons l’appartement de ma mère et pendant ce temps Max, Andréa et Lisa une chambre dans celui de mon frère…

…et nous profiterons de leurs derniers jours en Corse pour enquiller autant que faire se peut plein de randonnées. La 1ère est l’ascension du mont Gozzi qui nous permettra d’avoir une superbe vue sur le golfe d’Ajaccio. C’est parti !!

1 heure et demie plus tard nous voici au sommet…

Tout le monde profitera de la vue n’est ce pas Lisa !!

Nous nous retrouvons le lendemain pour une autre balade, plus tranquille à partir de la Parata avec une belle vue sur les îles sanguinaires. Elles tirent leur nom de leur roche qui au soleil couchant colorent l’archipel d’un rouge sanglant. Inhabitée aujourd’hui, la présence humaine y fut épisodique et en 1806, un lazaret y fut construit. Il s’agissait d’un établissement où les pêcheurs de corail, abondant alors dans les eaux du golfe, venant d’Afrique y faisait leur quarantaine.

 

Cette tour, la Parata, génoise, bâtie en 1530, et l’une des 90 qui ceinture la Corse pour défendre des invasions barbaresques.

Nous en faisons le tour…

…puis par un petit sentier nous nous dirigeons vers le capo di feno…

…et la miss Lisa toujours prête et souriante !

Pause pique-nique avec une superbe vue.

La fin de la balade sur une plage avec le soleil et tout le monde en profitera pour une petite baignade !

Au retour, belle vue sur les Sanguinaires

La baie d’Ajaccio de l’appartement de ma mère.

En contrebas se trouve la plage du lazaret et face à la mer cette immense sculpture. Cette main de corail symbolise la ville d’Ajaccio. En effet, au XVIIIème, près de 1000 corailleurs partaient d’ici vers les mers du sud (Tunisie en particulier) pour aller chercher du corail revendu brut aux napolitains qui ensuite le travaillaient. A leur retour, ces corailleurs devaient rester en quarantaine, d’abord aux Sanguinaires comme nous l’avons déjà dit puis à partir de 1847 ici au Lazaret.

Nouvelle balade cette fois en compagnie de mon frère et de sa femme Nadine.

Après une autre tour génoise, nous voici à l’ancien pénitencier de Coti-Chiavari.

Bâti au XIXème, il comprenait plusieurs bâtiments, des vergers et un barrage pour les arroser, avec cette belle vue sur le golfe d’Ajaccio.

Attention !

Comme presque chaque jour nous allons visiter ma mère et quand nous le pouvons, nous allons marcher avec elle !

Nous retrouvons Lisa et ses parents près de Propriano et pendant que ces derniers profitent des bains sulfurés nous, nous pouponnons !

Plus tard sur le siège vibrant de grand mamie…quel bonheur !!!

Rencontre avec un gecko, bébé lui aussi !

Nous profitons de chaque éclaircie (car comme sur le continent, nous ne sommes pas épargnés par le mauvais temps et la pluie quasi incessante) et cette fois nous sommes partis sur le chemin des crêtes.

Cette balade a ceci de particulier que surplombant le golfe, ce sentier passant au dessus de la résidence qu’habitaient mes grands-parents, je l’ai maintes fois parcouru quand, adolescent, nous venions en vacances ici !

Pause pique-nique !

Future musicienne ??

2 jours sans pluie sont annoncées aussi nous décidons de partir tous les 5 vers Piana et ses célèbres calanches (prononcez calanques !). Petite halte à Cargèse dont la particularité est de voir face à face 2 églises, l’une de rite latin et l’autre de rite orthodoxe bâtie par une communauté grecque ayant fuit le Péloponnèse après l’invasion turque

Sa plage…

… et pourquoi pas surfer ?!

Ici débutent les fameuses calanches. Inscrites au patrimoine de l’UNESCO depuis 1983…

…elles sont constituées de roches dites magmatiques aux reflets rouges dans le soleil couchant, certaines portent des noms tel le rocher des amoureux des calanches…

Ce gros rocher s’appelle le château-fort…

…où la pause gouter s’impose…

…même sous la pluie !

Même pas inquiète !

Le soir nous dormons dans une résidence hôtel où Maxou nous préparera des pates à la carbonara…

…avec un couteau suisse pas vraiment adapté mais il s’en sortira très bien !

Le lendemain nous voilà partis pour 2 belles randonnées. La première nous emmène dans la montagne découvrir le pont de Zaglia. Située dans les gorges de Spelonca, du torrent impétueux du même nom…

…l’objectif de cette balade est ce pont génois. Bâti au XVIIIème siècle pour permettre aux bergers transhumants de se déplacer plus aisément, son impressionnante arche est là pour témoigner du torrentueux débit de la rivière !

En repartant nous avons une vue imprenable sur le petit village accroché à la montagne d’Ota, berceau de mon arrière grand-père maternel…

En route vers la 2ème randonnée que voyons-nous sur la route à peine dérangés par notre voiture…

…puis plus loin…

…et encore !

Nous retraversons les calanches et voici la tête de chien !

Et dans ce beau décor la mer devant et la neige au fond !

Arrivés sur le parking du départ de notre prochaine randonnée, capo Rosso, dont l’objectif est la tour, tout au fond à peine visible sur le haut du rocher au bout de 3 heures de marche…

…mais avant l’effort, le réconfort, contrairement à la coutume !

C’est parti pour ce qui est considéré par notre guide de randonnées comme l’une des plus belles de Corse.

On voit un peu mieux notre tour !

Encore de superbes vues…

 

 

La dernière ascension commence ici… et c’est pas de la tarte !

Après une montée très abrupte, encore heureux bien aménagée, nous voici enfin sur le plateau…

Nous voici enfin arrivés, contents et un peu fatigués !!

Faisant partie du complexe défensif de l’île, nous pouvons accéder à l’intérieur par cet escalier…

…qui nous conduit à cette salle au plafond vouté doté d’une cheminée…

…et d’un escalier intérieur tout petit qui nous conduit sur le toit…

…sur lequel nous aurons cette vue superbe que nous vous faisons partager !

Un petit goûter avant le retour…

…qui se finira sous la pluie et dans la nuit, mais bon quelle belle balade !

Voilà, depuis les enfants ont regagné le continent. Nous, nous avons aussi continué toutes les démarches pour l’avenir de ma mère et nous sommes dans les clous. La pluie est omniprésente et nous attendons la prochaine éclaircie pour vous faire découvrir d’autres coins encore fabuleux de cette île.

Nous sommes encore ici pour une quinzaine de jours mais nous ne résistons pas à vous annoncer la naissance de notre seconde petite fille, Lilou dont nous vous reparlerons abondamment lors de notre prochain article mais en attendant la voici parmi sa famille.

A bientôt !

 

 

 

 

 

 

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