Carnet de route

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Grèce…la triste fin


  • publié le 17 septembre 2013
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Après 20 jours idylliques, et on ne savait pas combien, nous avons quitté  la lande d’Elea

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… et Guy (avec son antique camping-car) pour Olympie.

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L’assistance de direction après l’avoir remontée n’était toujours pas réparée et c’est sans direction assistée que nous sommes repartis. D’un seul coup les 12 tonnes de Sacado pesaient bien lourd !!  Un vrai combat à mener pour bien prendre les virages, mais bon nous voilà néanmoins arrivés à Olympie.

L’origine des jeux à Olympie est d’abord mythologique, bien évidemment. Cependant selon que l’on soit de tradition mycénienne ou dorique l’origine est différente. Pour les 1ers, le héros Pélops après avoir battu le roi Oenomaos dans une course de chars et pris sa fille Hippodamie pour femme aurait fondé les jeux pour commémorer cette victoire. Pour les autres, ce serait Héraclès, après avoir vaincu Augias dont il avait nettoyé les écuries et qui avait refusé de le rémunérer. A la suite de cela, il fonde à Olympie sur l’Altis (le bois sacré), le sanctuaire  de Zeus, qui sera le grand dieu des jeux.

Plus raisonnablement, il semblerait que la fondation des jeux, qui date du 8éme siècle av J.C, serait l’œuvre conjointe du roi de Pisa et du législateur de Sparte afin d’organiser des épreuves sportives entre les peuples grecs. Bien que la durée des jeux n’était que de 5 jours, ils drainaient jusqu’à 200 000 personnes et surtout cela permettait une trêve sacrée d’un mois.

Construit au 5éme siècle, le Prytaneion, siège des arbitres, devait conserver constamment allumé le feu sacré.

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Plus loin l’atelier de Pheidias. C’est ici que fut fabriquée l’énorme statue…

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…de Zeus, en chryséléphantine (mélange d’or et d’ivoire) et dont le poète-voyageur Philon, classa comme l’une des 7 merveilles du monde antique (12 mètres de haut tout de même)

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A proximité du stade voici l’emplacement exact où, chaque année lors des anciens jeux mais aussi depuis les modernes, s’allume la fameuse flamme lors d’une cérémonie très ritualisée.

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Toutes les épreuves se déroulaient dans le stade. Lors des 1ères olympiades en – 776, il n’y avait qu’une seule compétition, le Stadion, course de vitesse. En – 400  il y en avait 16 (courses diverses à pied, à cheval, sur char, lutte, pugilat, disque etc.). A partir de – 396 sont introduits des épreuves lyriques (lecture de poèmes, trompettes etc.)

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Le stade d’une longueur de 212, 54 m  et d’une largeur de 28, 50 m ne comportait pas de siège à l’exception de ceux réservés aux arbitres.

Pour les gagnants, c’était la célébrité assurée jusqu’à la fin de leur jours. Outre la couronne en rameau sacré d’olivier (distinction la plus honorifique que pouvait recevoir un mortel), le retour au pays était triomphal et ils recevaient des honneurs à vie (repas, exonération d’impôts, place au théâtre etc.).

Les jeux antiques s’étalèrent sur 1169 ans soit 293 olympiades qui virent triompher 4237 athlètes.

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Là, les vestiges du temple de Zeus, construit entre – 470 et – 456 av J.C et qui contenait au fond la fameuse statue.

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Et pour finir une vue globale de ce que devait être le site d’Olympie du temps de sa splendeur.

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Près du site un musée archéologique présentant de belles pièces et notamment des tenues d’athlètes (dont une épreuve consistait à courir,  harnaché de jambières, de coudières en bronze et muni d’un bouclier qui devait peser plus de 15 kg !!!) et cette statue d’Hermès.

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Nous quittons Olympie pour nous diriger vers Patra mais comme la direction est toujours aussi dure (nous pensions qu’en parcourant quelques km le circuit se viderait de son air et que tout redeviendrait normal), nous décidons de faire une halte dans un camping afin de tout recommencer (démontage, nettoyage). Une fois tout remontée, l’assistance était revenue, juste une petite pièce mise à l’envers…

Nous sommes là depuis une journée et tandis que je m’affaire sur la pompe, Patou part se promener avec Spritz. 10 mn s’écoulent après son retour quand nous trouvons Spritz allongé sur la plage. Empoisonné. Mort. En 10 mn. Nous n’avons rien pu faire. Que dire de plus ? Nous sommes tristes, très tristes de perdre ainsi un compagnon si jeune (11 mois), si plein de vie et tellement câlin…

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Mais la vie continue et le voyage aussi même si une certaine saveur est pour l’instant encore absente…

Nous quittons donc le Péloponnèse le cœur lourd par Patra, ville sans intérêt, à part son pont qui nous relie au continent. Cependant, il existe toujours des navettes maritimes que nous prenons, puisqu’elles coûtent moitié moins cher que le pont !!!

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Puis direction Missolonghi, petite bourgade qui fut l’emblème de la révolte contre les turcs et qui soutînt un siège de plusieurs années  (1822 à 1826) et où mourut le poète anglais lord Byron.

Plus loin sur la route des salines…

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Puis Aetolikon, commune construite sur la lagune faisant penser à une petite Venise.

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Nous continuons notre remontée vers le nord tandis qu’en France est annoncée une vague de froid et de la neige.

Nous entrons dans l’Epire, qui signifie en grec continent, dernière région avant de quitter le pays.

Nous croisons ces ruines de Nicopolis, vers Vonitsa, vestiges de l’ère chrétienne balbutiante (3 et 4éme ap. J.C)…

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…qui côtoie néanmoins un odéon romain très bien conservé de la même époque.

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Après avoir passé Prévéza, nous passons une nuit dans le delta de l’Achéron, rivière ô combien mythologique.

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Malgré l’absence de Spritz nous continuons à nous balader et à voir de belles choses…

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La côte épirienne est très découpée, rappelant un peu le Portugal…avec une mer peut-être plus bleue.

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Et nous voilà à l’embouchure de l’Achéron, qui était pour les grecs anciens l’un des 5 fleuves de l’enfer…

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Non loin le site de Nekromanteio dont les vestiges les plus anciens datent de – 2000 av J.C sur lesquelles un monastère fut construit au 17éme siècle.

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Le labyrinthe qui permettait d’accéder aux lieux de prières.

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Une vue du delta de l’Acheron.

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Notre dernière nuit grecque se fera à Parga, charmant village où nous avons pu poser Sacado en plein cœur et profiter pleinement du lieu même si le temps ne se prêtait pas trop à mettre le nez dehors, tempête, grêle…

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En haut de la colline les vestiges d’un château-fort franc.

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Nous sommes arrivés à Igoumenitsa, grand port sans aucun attrait et attendons de prendre le bateau pour Bari. Nous serons de nouveau en Italie et continuerons notre remontée vers la France.

Nous avons pu rester dormir dans Sacado mais que la nuit fut agitée tant la mer était houleuse. Comme en plus nous étions au dernier étage (soit 3 niveaux de camions), environ 15 m au dessus du niveau de la mer… les sensations étaient fortes !!!

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Nous passerons par Rome voir les copains et surtout nous sommes de nouveau connectés grâce à notre clef 3G italienne. A Bari la neige est attendue pour cette nuit…

A bientôt …et pas sous la neige, nous l’espérons !

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