Carnet de route

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Les pommes


  • publié le 17 septembre 2013
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Un article pour vous parler essentiellement de notre expérience de la cueillette !!

Nous sommes le week-end avant la quille !

Nous continuons à prendre nos aises autour de notre espace et Spritz, qui déborde d’énergie après sa journée attaché au camion, est tout content de faire son plongeon quotidien dans ce petit étang situé à un champ (rempli de vaches !!) de notre campement.

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Il apprécie tout autant que nous la quiétude de la petite rivière en contrebas de l’étang !! Nous y avons même trouvé de délicieuses oronges.

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Bon nombre de saisonniers sont partis (en effet, il ne reste plus que la boite dans laquelle on bosse qui a encore ses cueilleurs !)

Nous avons donc fêté leur départ… comme il se doit !!!

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Le tour du stade est désormais quasiment vide… il ne reste plus que nous, Thomas et 2 jeunes. Ca sent la fin !!!

En attendant, nous sommes toujours dans l’entreprise Truffin pour finir la cueillette. Grimpé sur un poteau télégraphique, voici une partie des pommiers qui s’étendent dans toutes les directions à perte de vue.

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Et voici une allée parmi tant d’autres où nous travaillons. Dans cette entreprise, quand on attaque un rang on ne laisse rien dans les arbres, ni les petites, ni les abimées et par terre quand on en a terminé avec les pommes dans le pallox, il nous faut aussi ramasser toutes celles qui sont tombées, non véreuses et non brulées par le soleil afin de laisser le rang propre.

 

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A la fin de la 1ère semaine complète, Patou fut prise d’une bronchite dont le médecin ne pût écarter l’hypothèse que l’origine venait des produits (souffre, pesticides, engrais en tout 47 composés chimiques différents pour traiter les fruits) aussi, par mesure de sécurité sanitaire, elle s’est fabriquée une protection qui pourrait faire penser à une cueillette radioactive !!!

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Dans la journée sur l’ensemble de nos pallox, 1 ou 2 sont contrôlés. Il s’agit de vérifier la qualité du ramassage. Le pourcentage de mâchures doit être inférieur à 20% sinon la porte est proposée de suite !!! Nous oscillons raisonnablement de 8 à 13 % selon que les pommes soient petites ou humides ou très bonnes.

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Cette obstination de qualité nous fait doucement sourire quand on sait que la plupart seront transformées en compote a priori chez Andros et Blédina. Quant aux pommes que nous ramassons par terre, elles alimenteraient  en compote aussi, Leader Price…Beurk et re Beurk !!

Bien que proche, nous avons opté pour la facilité et au lieu des vélos, nous partons avec Thomas et son petit camion que nous retrouvons avec plaisir à midi pour manger, loin des pommes et du brouhaha ambiant. En effet, au-delà des tracteurs bruyants, nous sommes entourés d’africains qui parlent fort, tout le temps et dans leur langue  et un moment de calme est vraiment appréciable !!!

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Puis vient l’après-midi où toujours affublée Patou remplit et remplit encore ces pallox. Entre la radio, les discussions dans les allées, le temps passent relativement vite mais charrier chaque jour  entre 700 Kg et 1 tonne chacun, de pommes est néanmoins fatigant !!

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Nous avions brièvement parlé de l’organisation des méthodes de travail de cette entreprise mais pire encore sont les conditions inhumaines dans lesquelles elle reçoit son personnel et qui sont dignes d’un roman de Dickens. 1 WC pour 140 saisonniers, un réfectoire trop petit pour accueillir tout le monde et que le personnel permanent ferme quand il pleut ! Et surtout des exigences en matière de rendement qui sont intenables. Après avoir demandé à chaque équipe de remplir 4 pallox par jour, le chiffre est passé à 5 puis à 6, faisant fi de la qualité des pommes pour exiger cela. En effet, quand les pommes sont belles et que 40 suffisent à remplir votre picking passe encore mais c’est carrément impossible de remplir 6 pallox par jour quand il faut 130 à 200 pommes pour remplir le même picking ! Et le faire entendre aux supérieurs est de l’ordre de l’impossible !

Bref, la moutarde nous est montée au nez et nous avons rédigé une lettre dithyrambique, qu’une partie de notre équipe approuve et que nous ferons parvenir aux gérants, aux 2 pôles emploi qui alimente en personnel kleenex cette entreprise ainsi qu’à l’inspection du travail dont l’aveuglement nous étonne encore !!

Mais rassurez-vous, nous prenons quand même le temps d’en profiter et un soir, nous avons invité l’un de nos collègues cueilleurs, Momo (avec le chapeau), à venir dormir au camion et avons apprécié le savoir-faire de Thomas pour manger des « chappattis » fabriquées devant nous. Ce sont des pains indiens que l’on mange avec des légumes… un vrai régal !!!

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La fin approche et chacun songe déjà à sa prochaine escale, certains aux noix, d’autres aux kiwis et nous, nous sommes contents de reprendre aussi la route et même si on a des idées quant à notre prochaine destination, nous attendons d’en être sûrs pour l’écrire !!!

A tout bientôt…on the road again !!!

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