Après avoir attendu 3 jours sur le port de Bari sous une pluie battante et beaucoup de vent, nous avons saisi la 1^ère opportunité se présentant pour traverser la chaîne des Apennins, direction la Méditerranée !

La neige commençait à être présente dans tout le sud de l’Italie mais ce jour-là la route était bien déneigée et le soleil radieux donnait au paysage un contraste haut en couleur.

Cependant, les oliviers peut habitués à ce surplus de poids soudain, ont beaucoup souffert et nombreux étaient ceux dont les branches avaient cédé …

 

Bref, notre traversée fut sans encombre et nous entamons notre remontée en longeant la côte. Notre 1^ère halte fut Gaeta, dont le campanile du Duomo de style roman est marqué par des influences maures…

…avant de nous poser comme l’année dernière dans le petit village de Sperlonga, que décidément nous aimons beaucoup !! Situé sur un promontoire où les petites ruelles escarpées et blanches offrent souvent…

 

…un panorama de toute beauté…

Au bout de la plage de Sperlonga, nous n’avions pas encore visité les ruines de l’antre de Tibère. Empereur romain de 14 à 37 ap J.C,  il fit construire autour d’une grotte une villa somptueuse. Il se dit qu’il la fit construire après un banquet tragique où plusieurs personnes furent ensevelies par l’écroulement de cette grotte et ayant vu un présage de sa propre fin,  il aurait entrepris cette construction pour remercier les dieux d’avoir été sauvé. Il en fit par la suite sa résidence d’été.

 

Cette grotte aux dimensions énormes qui offre une vue sur le village de Sperlonga abritait un ensemble de  5 sculptures représentant des scènes mythologiques dont…

 

… la plus grosse représente la scène où Ulysse et ses compagnons ayant enivré Polyphème le cyclope qui les retenait prisonnier, entreprirent à l’aide d’un pieu de lui crever son unique œil pour s’échapper.

Voici une représentation de ce que devait être l’intérieur de la grotte à l’époque de Tibère.

Dernière halte avant Rome, Terracina, petit village qui fut sous l’empire romain un important centre commercial que la via Appia traversait. La malaria stoppa son essor au Moyen-âge et elle ne repris vie qu’au XVIIème sous Pie VI qui entreprit de drainer les marais.

 

De nos jours il reste un petit port de pêche dont la façon de stocker les bateaux nous est apparue rigolote…

Et nous revoilà à Rome. En y revenant pour la 2^ème fois, nous sommes toujours impressionnés par sa beauté et son calme (bien que relatif car comme à Athènes, des manifestations ont lieu et donc les carabinieri sont plus présents).

Notre 1^ère balade nous emmène vers la villa Borghèse. Construite par le cardinal Scipion Borghèse au début du XVIIème, il fit planter 400 arbres pour créer son jardin à la française avec de nombreuses fontaines dont celle des chevaux marins…

…et sa villa bâtie en 1605 qui abritait en son temps une exceptionnelle collection de sculptures et peintures que Napoléon pilla en partie entre 1801 et 1809.

Mais qui compte encore aujourd’hui un très beau musée que nous avons visité, mais où les photos étaient interdites ! Zut !

Ses larges allées (encore enneigées !!) qui du temps de Scipion présentaient des sculptures érotiques, des animaux et oiseaux exotiques, un automate qui parlait…

… et même des îlots dont celui qui abrite un faux temple grec dédié à Esculape, le dieu de la médecine.

Cet immense espace racheté par l’Etat en 1902 fut même le siège de l’exposition universelle de 1911.

Notre balade nous ramène ensuite vers le centre historique de la ville éternelle. Nous voici devant le Panthéon, le monument antique le mieux conservé de Rome. Elevé par Agrippa entre 27 et 25 av J.C et remanié en sa forme actuelle par Hadrien 100 ans plus tard, le temple de tous les dieux n’abrite plus aujourd’hui que le modeste tombeau de Raphaël et les imposants sarcophages des rois d’Italie.

 

Nous dirigeant maintenant vers le marché de Trajan, voici une vue de la plazza Venezia…

Construit en 107 par Trajan, le marché abritait 150 boutiques où se vendait de tout, de la soie aux poissons conservés dans des viviers. Dans la salle principale, au rez-de-chaussée 12 boutiques et à l’étage se distribuait « l’annone », ration de blé donnée gratuitement aux citoyens (afin de s’assurer de leur docilité !)

A l’extérieur, encore des boutiques. On pense qu’au sous-sol se trouvaient de petites et fraiches échoppes qui probablement devaient vendre fruits et légumes.

La terrasse où les nobles se retrouvaient pour discuter en regardant le peuple…

Et pour finir la Via Biberatica dont il semblerait que les boutiques y vendaient les épices venues du monde entier.

 

Sortis du marché nous voici devant une sculpture légendaire puisqu’elle nous montre la célèbre louve allaitant les 2 jumeaux Romulus et Remus.

Les 2 frères qui sont, selon la légende, les fondateurs de la ville, furent abandonnés sur le Tibre en crue. Echoués au pied du Palatin, une louve descendue des montagnes les allaita. Un berger les recueillit et les éleva avec sa femme. Quand les frères prirent connaissance de leur origine divine, ils décidèrent de fonder leur propre ville. Un différend les opposa et Romulus tua Remus pour l’exemple mais Rome fut fondée !

 

Juste pour le plaisir…une vue du forum…

Dernier monument romain que nous sommes allés voir, le Théâtre de Marcellus. Il a été construit de 43 à 11 avant J-C, commencé sous César puis terminé sous Auguste, il a été dédié à son neveu décédé Marcellus, mort en 23 avant J-C. Formé de trois étages, sa hauteur est de 33 mètres. Il pouvait accueillir environ 15 000 spectateurs. C’est le plus ancien théâtre en pierre de Rome.

Et pour finir sur Rome, plazza del popolo où le carnaval avait  lieu…

Avant de quitter les amis romains, nous avons profité de mon anniversaire pour s’offrir un bon p’tit resto où les spécialités typiquement romaines ont charmé nos papilles gustatives !!!

Nous continuons donc notre remontée vers le nord et pensons être en France au début du mois de mars.

Merci encore à tous ceux qui osent commenter et plus encore pour vos marques de sympathie à l’égard de Spritz qui nous ont sincèrement touché…

Arrivederchi e a presto