Carnet de route

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De Dormans à Noirmoutier


  • publié le 28 octobre 2020
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Premier article de notre périple hivernal et c’est battu par les vents et la pluie noirmoutrine, tout au bout de l’île qu’il sera écrit. Le camping qui nous accueille ferme ses portes le 1er novembre et nous aurons su profiter des changements de temps liés à la marée pour alterner balades et pêche à pied.

Mais par quel chemin nous y sommes donc rendus cette fois-ci ?

Tout d’abord nous quittons Dormans le 6 octobre…

…comme de bien entendu, Sacado démarre au quart de poil et nous voilà partis !

Allez Bébert, ne sois pas triste, nous reviendrons c’est sûr !!!

Petit clin d’œil sur la route aux néo-ruraux qui souhaitent s’implanter en campagne…

Première halte le château de Fontainebleau que nous allons visiter sur 2 jours. Nous trouvons un emplacement à quelques mètres d’une entrée.

Inscrit au patrimoine de l’UNESCO depuis 1982, le château, haut lieu de l’histoire de France, commence sa propre histoire en 1137 date où le premier des châteaux est attesté et dont chaque roi, notamment à partir de François 1er, y laissera son empreinte.

Situé à proximité de l’immense forêt de Fontainebleau (25 000 hectares) et dans laquelle les souverains venaient chasser, le château et les parcs s’étendent sur 115 hectares.

Nous visiterons l’intérieur le lendemain aussi nous commencerons par visiter le « grand jardin ».

Crée par François 1er, relooké par Henri IV puis redessiné par Le Nôtre, le « Grand Parterre », comme on l’appelle parfois, est le plus grand d’Europe où fleurissent à la belle saison 45 000 plantes.

A son extrémité nous trouvons le bassin des cascades, inactives depuis très longtemps, et qui s’ouvre…

…sur le parc prolongeant ainsi une perspective voulue par Henri IV…

…et son canal de 1.2 km de long dans lequel Louis XIII fit naviguer une galère !

Comme convenu, le lendemain nous partons visiter l’intérieur.

Sur le chemin nous trouvons sur notre gauche l’étang aux carpes dont nous parlerons plus tard.

Nous voici donc dans la cour d’honneur devant l’escalier du fer à cheval que nous ne verrons pas, faisant partie des restaurations en cours.

Si le château, comme nous le verrons, porte l’empreinte de chaque souverain, la révolution française l’a vidé de tous ses meubles et c’est Napoléon 1er, en en faisant une demeure impériale qui le refait vivre en y tenant sa cour (1000 personnes) et en aménageant une quarantaine de logements de maître.

La visite se fera en deux temps, le matin le musée Napoléon et les grands appartements et l’après midi les petits appartements (de Napoléon et ses 2 épouses).

C’est parti pour le musée et pour commencer cette peinture en pied représentant l’empereur à son couronnement.

Sillonnant l’Europe à la tête de ses armées, l’empereur était suivi de plusieurs fourgons chargés du matériel nécessaire au bien-être de celui-ci. Cette tente de campagne reconstituée, comporte 2 parties, un espace de travail composé de meubles pliables, et un destiné au repos du guerrier garni d’un lit démontable.

Bien évidemment, l’empereur avait à sa disposition un luxueux nécessaire de voyage !

Nous voici dans l’antichambre d’Anne d’Autriche (épouse de Louis XIII), salon de réception dont les tapisseries aux murs représentent la vie d’Alexandre le Grand.

Situé dans la partie renaissance du château, la galerie François 1er entreprise par ce dernier en 1528 avait pour fonction de relier les appartements royaux à la chapelle de la Trinité. Elle mesure 60 m de long sur 6 de large. Elle fut achevée 11 ans plus tard, pile poil pour la visite de Charles Quint !

La galerie débouche sur la cour ovale. Située originellement au centre du château médiéval, Henri IV l’agrandit en la dotant de la porte dite du baptistère en souvenir du baptême de son fils, le futur Louis XIII.

Nous voici à présent dans la salle de bal (ou galerie Henri II). Simple loggia au départ, elle fut transformée tour à tour par François 1er et son fils pour devenir une salle de réception et d’apparat et de banquet. Longue de 30 m et large de 10, lors des fêtes royales, les musiciens se tenaient au-dessus de la porte d’entrée tandis que le roi et la reine étaient le dos à la cheminée.

Située à l’extrémité de la salle de bal entre la cour ovale et le grand parterre, la chapelle Saint Saturnin présente la particularité (comme de nombreuses chapelles royales) d’être double (d’où la hauteur) la basse pour les domestiques et officiers et la haute pour la famille royale. A noter qu’elle fut consacrée par Thomas Becket, évêque de Canterbury, alors en exil.

Autrefois nommée la galerie de la reine (car reliant ses appartements à la volière), cette galerie longue de 80 m sur 7,  fut construite sous Henri IV pour raconter l’histoire de Diane (d’où son autre nom, galerie de Diane), elle fut tour à tour lieu de passage, salle de banquet avant d’être définitivement transformée en bibliothèque par Napoléon III (avec 16 000 livres).

Voici la chambre à coucher de l’impératrice. Toutes les reines y ont séjourné (le grand dauphin, fils de Louis XIV y est né) jusqu’à Eugénie, l’épouse de Napoléon III.

Ancien appartement du roi puis chambre à coucher depuis Henri III jusqu’à Louis XVI, cette pièce représentait le siège même de la royauté et c’est surement fort de ce symbole que Napoléon en fit sa salle du trône. La présentant avec son mobilier d’origine, elle est unique en France.

La pièce d’après est la chambre de l’empereur. Ancien cabinet de toilette, Napoléon le fit transformer afin d’être le premier à y coucher, les souverains le suivant y dormiront aussi.

Cette pièce semble être la plus emblématique de toutes par le souvenir qui s’y rattache. En effet, c’est sur ce guéridon que l’empereur a signé son acte d’abdication le 6 avril 1814 avant de faire ses adieux à ses troupes dans la cour d’honneur.

La visite du matin étant terminée, nous retournons dans Sacado avant celle de l’après midi et nous repassons donc devant l’étang aux carpes. Longtemps utilisé comme vivier (les premières carpes furent introduites par Henri IV lui-même), cette étendue d’eau de 6 hectares fut un lieu de festivité, de navigation ou de pêche. Si le pavillon semble désaxé, il est en fait dans l’axe des bassins jusqu’au grand canal. Il se dit que certains souverains y venaient dîner en galante compagnie…

Et des carpes y en a beaucoup !!

Nous gagnons le site de notre visite de l’après-midi en flânant dans les jardins anglais qui nous font déboucher…

…sur la cour d’honneur de laquelle Napoléon 1er parti en exil sur l’île d’Elbe. Appelée aussi cour du cheval blanc ou cour des adieux, de forme rectangulaire, elle fut d’abord une basse-cour, puis une cour de service avant de devenir une cour de parade !

Cet après-midi sera donc consacré aux petits appartements (qui n’ont de petits que le nom !). Principalement occupés par l’empereur et sa femme, ces logements leur permettaient un peu de souffler en dehors du lourd protocole en usage à l’étage supérieur et où seuls familiers y étaient conviés en dehors bien évidemment de tous ceux qui tenaient Napoléon au courant de son empire. Organisés comme les grands appartements à savoir antichambre, chambre, salons divers et variés et bien évidemment salon de toilette avec WC et abattant !

Et ça c’est quoi ?

La boite aux lettres de l’impératrice pardi !

La chambre de Joséphine dont l’ensemble du décor avait été fait pour Marie-Louise qui n’en profita jamais !

Le boudoir ou cabinet de passage avant…

Le salon des jeux de l’impératrice. On peut voir les sièges des hommes (où ils pouvaient s’assoir à califourchon), ceux des dames d’honneur autour de la table de jeux et qu’on ne voit pas des sièges pliables pour les moins importants !!

A présent nous sommes devant la galerie des cerfs, 43 pour être exact, et dont seuls les bois sont véritables.

Elle mesure 74 m de long pour 7 de large.

Les peintures à l’huile qui datent du XVIIème (restaurées sous Napoléon III) représentent 13 des demeures royales d’Henri IV.

Et voilà s’en est fini de la visite. Nous n’aurons vu qu’une infime partie des intérieurs car sachez que le château compte 1530 pièces, toutes meublées sur une surface totale de 5 hectares de bâti !

Pour finir de nombreux traités tout au long de sa riche histoire auront été signés au château en : 1678, 1685, 1762, 1786 1807 ou 1814 !

Voici à présent l’allée de Mme de Maintenon qui constituait l’axe privilégié pour le départ et le retour des chasses royales. Elle mène au Petit Mont-Chauvet qui domine la forêt et permettait d’avoir une vue imprenable sur le Château.

Ici la porte de Mme de Maintenon qui était l’unique entrée évitant le centre-ville et ou, si vous y regardez à deux fois, vous verrez Sacado !

Nous quittons Fontainebleau en direction de Meung sur Loire passer un petit moment avec la famille de la sœur de Patou.

Les fameux bateaux à fond plat.

Sacado, qui avait été branché à l’électricité durant toute la saison nous réserve quelques surprises dès notre départ. Le frigo ne fonctionne plus au gaz et les panneaux solaires ne chargent plus. Nous réparerons non sans mal la fonction gaz de notre frigo mais concernant les panneaux nous attendrons d’être arrivés chez nos copains dans la Sarthe pour nous en occuper !

Après quelques sueurs froides laissant présager la fin de nos panneaux et après avoir fait tester les diodes de chacun d’eux par un électronicien, connaissance du copain Jojo, nous les rebranchons et ô miracle tout va bien, nous continuerons notre séjour sarthois paisiblement !

Notre première et concluante cueillette de cèpes…

…dont certains valaient le détour…

…et voici la récolte complétée de celle des copains, pas mal, non ??

Et voilà, après une semaine très sympa, nous quittons la Sarthe direction…

…Noirmoutier.

Nous avions beaucoup aimé lors de notre venue en début d’année aussi nous profitons d’une halte de quelques jours dans le camping municipal de l’extrême pointe nord pour peaufiner notre connaissance de l’île !

Vues du camion !

Première balade à vélo en direction du Vieil, commune à l’est du camping…

…pour le plus grand plaisir d’Eléa !

Beaucoup trop dur pour elle…

…vous ne trouvez pas !!

Accès sympa des villas de bord de mer sur la plage !

Eglise du Vieil et son abri de la mer.

Si les huitres et le sel de Noirmoutier sont célèbres, n’oublions pas non plus les fameuses petites patates répondant au doux nom de noirmoutrines ou bonottes !

C’est beau non ?

Une autre virée en vélo en direction cette fois ci de la forêt de la Chaise…

Au cœur du bois où se succèdent villas de la fin du XIXème qui témoignent des premières heures du tourisme dans l’île…

…voici le ponton duquel débarquaient en bateau à vapeur et à la journée de Pornic, situé en face, les riches familles bourgeoises des pays de Loire et de la capitale. Les dames se changent dans les cabines (voir plus loin !), les enfants profitent des balades à dos d’ânes proposées par les locaux tandis que les messieurs « parlent affaires » !

Et ben nous on va en profiter…

…pour se restaurer tout en profitant du soleil !

 

Bon appétit !!

Retour par les marais salants.

Au-delà de la digue le château de Noirmoutier-en-île et son imposante église.

Quel plaisir que de marcher sur ces longues plages désertes ballotées par un vent continu !

Balade à pied dans les marais.

Petite cabane à sel.

Et pour finir, promenade entre forêt et dunes à la pointe sud-ouest de l’île. Cette fois nous pourrons dire avoir vraiment su profiter de tous les paysages différents que nous propose Noirmoutier.

Nous sommes aujourd’hui le 28 octobre.

Nous sommes dans l’expectative en attendant le discours de notre président ce soir pour savoir ce que nous allons pouvoir faire.

Confinement ou pas nous continuerons notre descente dans le sud mais jusqu’où nous permettra-t ’on d’aller, telle est la vraie question aussi, à tout bientôt et surtout prenez soin de vous !!

 

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