Carnet de route

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De Moulay Bousselham à Tarnos




Nous sommes toujours sur la superbe lagune de Moulay Bousselham et nous en profitons abondamment. Nous avons aussi découvert le village situé au dessus du camping et où le petit souk permet de compléter ce que les pêcheurs nous proposent.

En attendant voici la lagune à marée haute…

…et là, à marée basse

Nous continuons donc à manger les produits de la mer ici les palourdes en plein dessablage…

Nous avons aussi la chance de nous voir proposer par un pêcheur, une belle araignée et pour quelques dirhams de plus, nous la récupérons cuite !

Il ne nous reste plus qu’à la décortiquer…  

…et la manger ! Bon appétit !!

Nous finirons par des couteaux et là on peut dire qu’on aura fait un tour presque complet des coquillages et crustacés que nous propose l’océan sous ces latitudes !

Petit clin d’œil au copain Bertrand, le responsable technique de Dormans, voici une partie du réseau électrique du camping municipal…

…visiblement pas de commission de sécurité !!

Lors de notre balade en bateau, Vasco, notre guide, nous avait montré le passage où il y avait plein de crabes mais on ne les avait pas très bien vu, aussi nous décidons d’y aller à pied pour tenter de les approcher et le chemin pour y accéder est on ne peut plus vaseux !!

Mais bon les voilà, au zoom, car…

… pas moyen de les approcher, ils disparaissent dans ces innombrables trous sitôt qu’ils nous voient arriver !!

Pour Eléa tant qu’il y a de l’eau !!

Encore une belle vue sur le village…

…et sur l’entrée de la lagune au coucher du soleil !

Le lendemain, nous demandons à Vasco de nous emmener de l’autre côté de la lagune et Eléa, dont c’est la première fois en barque est super contente…

Même pas peur voire même super super contente !!

Nous partons équipés pour aller chercher des huitres à l’endroit dont Vasco nous avait parlé mais pas de chance la marée est encore trop haute aussi nous traversons la forêt d’eucalyptus pour rejoindre l’océan.

Moulay Bousselham et ses maisons colorées…

L’entrée de la lagune et la marée qui monte…

Allez, un p‘tit pique-nique !

L’artiste à l’œuvre et une photo à travers un bébé oursin !

Ramassage des poubelles dans le camping. Après un tri entre ce qui se garde et pas, le reste sera brûlé…

Et voilà c’est fini.

Nous reprenons la route, bordée de mimosas en fleurs, pour nos derniers kilomètres au Maroc.

Nous nous organisons pour prendre le bateau de 16 h mais voilà… si les démarches administratives sont vite faites et le passage de Sacado au scanner rapide, le bateau lui a plusieurs heures de retard et quand enfin nous sommes à bord nous pouvons assister à notre ultime coucher de soleil marocain !

Du coup avec ce départ tardif nous pouvons voir ces 3 mots bien allumés dont nous ne vous avons jamais parlé. Situés à l’entrée de toutes les moyennes et grandes villes et souvent dans les villages, ces 3 mots présentés de manière diverse et variée (en cailloux, en pierre, peintes ou en fleurs…) sont la devise du Maroc c’est-à-dire de haut en bas et de droite à gauche évidemment, ils signifient : Allah (dieu), El Malik (le roi) et El Watan (le pays).

Voilà, c’en est fini du Maroc pour cette année. Nous avons encore vécu un moment privilégié dans ce pays que nous aimons tant et pourtant… nous envisageons lui faire une infidélité l’année prochaine et si quelques uns savent déjà quelle sera certainement notre prochaine destination il faudra patienter pour les autres !!!

Nous arrivons donc en Espagne assez tardivement et filons directement vers notre point de chute habituel, Estepona. Nous y resterons 2 jours le temps de se remettre de cet éprouvant passage en douane et de décider de notre itinéraire de retour.

Nous quittons donc la Méditerranée direction plein nord en contournant les sierras Bermaja et Ronda, prenant quand même le temps d’un déjeuner au bord d’une lagune terrestre…

… qui nous permet de voir des centaines de flamands roses.

Première halte à Alanis. Située dans à l’extrême nord de l’Andalousie…

Son château, construit au milieu du XIIIème siècle par les arabes pour se protéger des portugais…

Il redevient espagnol pendant la reconquista et abrita même quelques siècles plus tard, les troupes napoléoniennes.

Vue sur le village…

…puis sur l’usine moulin à olives monstrueux, très vraisemblablement bio ( !) et si vous cherchez bien vous trouverez même Sacado !

En contrebas le petit ermitage fermé mais….

Vous vous rendrez compte par vous-même que nous avons dû quitter nos fringues d’été et repasser à celles d’hiver…dur dur !

Nous continuons notre remontée et décidons de visiter la ville de Caceres.

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1986 comme étant le 3ème plus grand ensemble d’Europe présentant un urbanisme médiéval et renaissance parmi les mieux conservés du monde.

Les romains s’y installent de façon permanente, les wisigoths détruisent la ville au Vème siècle mais c’est au XIIème que le souverain almohade Abd-al Mumin refonde la ville, la dote de murailles en adobe et en fait une base militaire pour faire face aux différents royaumes alentour.

Reprise par le roi Alphonse IX de Léon au XIIème, la ville se transforme, construisant des églises sur les mosquées et s’enrichit grâce aux fortunes des conquistadores qui donneront à la ville sa grandeur et sa beauté.

Cependant, les façades des maisons restent sobres, un heaume sur un pignon accompagné des blasons de la maison suffit.

Et cela n’embarrasse pas les cigognes le moins du monde pour y bâtir leur nid !!

Nous voici sur la plazza mayor. Epicentre de la vie sociale, c’est le véritable trait d’union entre les 2 villes, la médiévale et la nouvelle…

…nous entrons dans la vieille ville par l’arc de la Estrella, bordé de la tour de Bujaco, l’emblème de la ville.

L’endroit est vraiment impressionnant et nous n’avons pu retenir le nom de tous les bâtiments aussi faites comme nous, laissez vous porter !

Le palais des Ciguenas.

L’église Santa Maria…

Et celle consacrée à Saint François Javier avec en haut de l’escalier la statue Saint Georges triomphant du Dragon pour rappeler que c’est le jour de la  San Jorge que le roi fit tomber la ville et la reprit aux arabes.

Regardez bien cette « dentelle » de pierres sur le palais des ducs…

L’église San Matteo

L’une des tours almohades, vestiges de l’ensemble défensif musulman, comme un petit air de Maroc !

Et voilà, après bien des tours et détours dans cet ensemble impressionnant, nous ressortons par la même porte.

Et c’est reparti, toujours plus au nord direction…

…Salamanque.

L’histoire de la ville est mouvementée, faite d’une suite presque ininterrompue de prise, de chute et de reprise. Commençant au IIIème par la prise par Hannibal, la ville fut prise et libérée des arabes du IXème jusqu’à la Reconquista au XVème siècle. De nouveau au cœur de la guerre d’indépendance et de la guerre civile, on peut dire que la ville fut vraiment ballotée au cours des siècles et l’on comprend pourquoi elle fut inscrite au patrimoine de l’humanité en 1988 au vue des bâtiments jalonnant son histoire mouvementée !!

Le bâtiment que l’on voit dès l’arrivée dans la ville est l’ensemble des 2 cathédrales vers lequel nous allons !

Le cloitre de l’école majeure sur notre chemin…

…qui nous conduit à la cathédrale, enfin les cathédrales car ancienne et nouvelle sont situées côte à côte formant un ensemble unique.

L’ancienne, bâtie du XII au XIVème siècle est de style roman puis gothique alors que la nouvelle de style gothique tardif et baroque fut construite du XVI au XVIIIème siècle.

Par la petite porte située à droite nous allons avoir la chance de visiter ce monumental ensemble passant de l’une à l’autre par de petits passages…

…et nous commençons à grimper.

Sur cette terrasse au fond nous voyons la nouvelle cathédrale imposante et à droite le petit toit pointu de l’ancienne cathédrale…

…de plus près l’ancienne…

Et par un nouveau petit passage nous dominons la nef de la nouvelle cathédrale.

Vue sur le clergé, abritant l’université pontificale avec ses 2 tours jumelles de 50 m et son énorme dôme

Appréciez ces arcs-boutants gothiques aux décorations incroyables

La machinerie de la 1ère horloge de l’ancienne cathédrale.

Quelques centaines de marche plus haut et nous voici dans la tour des cloches…

…dont la plus grosse et située encore plus haut.

Après être enfin redescendu pour le plus grand plaisir de Patou dont l’ascension fut difficile, vertige oblige, nous voici désormais dehors face au bâtiment des archives historiques qui nous amène par la rue Mayor au cœur de la ville

La façade de la cathédrale nouvelle.

Nous voici devant la maison des coquillages dont nous vous parlerons plus tard…

…et plus loin nous entrons dans la plazza mayor…

Construite en 1755, elle fut tour à tour place du marché, arènes ; fut aussi salle de concert, de théâtre, ou lieu de promenade. Elle fut surtout le témoin des changements politiques, socioéconomiques et religieux qui se sont produits en Espagne et à Salamanque depuis cette période.

Quittant la place, nous nous trouvons devant le palais de Monterrey…

…qui fut bâti au XVIème, pour servir de demeure aux des Fonseca, par le comte de Monterrey…

Le plus impressionnant étant le fait que ce que nous voyons ne représente que le quart du projet initial !

Il reste aujourd’hui la demeure des ducs de l’Alba.

Vue de la bibliothèque municipale, la fameuse maison des coquillages, les tours de la Clerecia (le clergé).

Donc, cette maison construite dans les dernières années du XVème, est l’un des meilleurs exemples de l’architecture civile gothique espagnole. Les coquillages, principal motif ornemental des façades sont à la fois l’emblème du blason de l’épouse du propriétaire mais aussi l’emblème de l’ordre de Saint Jacques à laquelle il appartenait.

Pendant toute notre découverte de la ville nous étions étonnés de l’omniprésence dans les boutiques de souvenirs d’une grenouille qui semblait être associée à la ville.

Nous posons donc la question est voici la réponse. Chaque étudiant arrivant à l’université (créée en 1218, elle est la plus ancienne d’Espagne encore en activité) devait la trouver sinon sa scolarité serait un échec. Nous ne le savions pas mais la grenouille symbolise la luxure et ceci est un appel à l’étudiant pour ne pas sombrer dans cette luxure.

Quant à cette fameuse grenouille elle est sur un crâne (la luxure conduisant à la mort) sur la façade même de l’université et il faut bien la chercher pour la trouver !!

La voilà !!

Intérieur d’un palais…

Devenu musée des arts modernes en 1995, cet ancien manoir fut entièrement pensé art nouveau par son architecte qui le bâtit au début du XXème siècle, pour un industriel ayant fait fortune. C’est un rare exemple d’architecture industrielle utilisée pour de l’habitat.

Face au musée le pont romain construit sous Trajan au Ier siècle et dont ne subsiste d’origine que les 15 premières arches. Ce pont est situé sur la via de la plata (la route de l’argent) et permettait de relier le sud au nord de l’Espagne pendant toute la période romaine de l’Espagne.

Allez une petite dernière pour le plaisir !!

Après avoir quitté Salamanque nous dormons dans la campagne avoisinante avant d’arriver le lendemain en France et comme l’année dernière passons notre première nuit à Tarnos dans le sud des Landes à quelques centaines de mètres de l’océan. Nous y passerons 2 jours avant d’aller sur Tarbes, faire passer à Sacado son contrôle technique annuel !

Et oui c’est toujours pas le printemps ici !!

Découverte pendant la balade de chênes liège…

Les branches sont mortes, le bois à l’intérieur tout délité mais le liège lui est en bon état alors on en garde un morceau !

Ici les vagues sont nettement plus impressionnantes avec ses rouleaux qui explosent vraiment au bord

Et comme l’année dernière nous sommes espantés par ces constructions faites de bois flottés et autres récupérations…

Le lendemain balade dans la forêt landaise…

…et qui nous amène à cette construction incroyable…

…en forme de bateau.

Nous apprendrons qu’elle est le fruit de plusieurs semaines de travail d’une famille toulousaine qui offre à ses enfants ce bain de nature pour le bâtir.

Sacrement joli !

Comment dit on déjà, chenilles processionnaires ?

Vraiment en procession !!

Bon c’est pas le tout, il faut faire les petites réparations pour le passage au contrôle !! Ampoules, lave glace, rien de grave !

Les vacances se terminent et nous savons que nous commençons à Dormans le 8 avril. Dans 1 mois nous serons à pied d’œuvre mais il reste nous encore presque 1 mois et nous avons déjà beaucoup de projets que nous vous ferons bien évidemment partager.

D’ici là passage à Tarbes, retour à Simorre et dans la vraie vie.

A bientôt donc !!

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