Carnet de route

Laissez-nous un commentaire !

De Noirmoutier à Saint Nazaire


  • publié le 29 janvier 2020
  • Pays ou région :

 

Après une dernière pêche de palourdes nous quittons sous un beau soleil Noirmoutier en direction de Nantes. Nous y passerons quelques jours très sympas qui nous permettront de voir une dernière fois avant longtemps Lisa et ses parents dont l’ultime photo prise sur la plage de la Turballe trône sur cette photo à la une.

Or donc nous voici sur la route où les carrelets sont désormais légion…

…comme ces petites maisons contenant du sel.

Nous trouvons sur Nantes une aire de camping-car pratique située à quelques km de notre neveu Tim qui vient dîner dès le 1er soir !

Dès le lendemain, nous sommes rejoints par ses parents et partons tous les quatre à vélo à la découverte de Nantes.

Fort d’un patrimoine historique très riche, la ville s’est dotée, après la seconde guerre mondiale qui l’a partiellement détruite, d’un patrimoine culturel que nous allons découvrir au travers des 56 œuvres d’art proposées dont nous vous ferons partager la plus grande partie.

Nous nous trouvons devant l’île de Versailles que nous visiterons ultérieurement. Située sur l’Erdre qui se jette dans la Loire par un grand tunnel aménagé après les bombardements et les crues qui s’en suivirent, y sont présentes de nombreuses péniches d’habitation ou servant de restaurant.

Plus loin la tour de Bretagne. Inaugurée en 1976, elle surplombe la ville à 144 mètres…

…et dispose au 32ème étage d’une terrasse panoramique…

… nous permettant d’avoir une vue superbe sur Nantes, le château des ducs de Bretagne et la tour Lu…

…la cathédrale Saint Pierre et Paul commencée en 1434, elle ne fut achevée qu’en 1891 !

Et sur ce toit un œuf brisé. Mais pourquoi ??

Tout simplement parce qu’avant d’accéder à la terrasse, un bar dont l’aménagement fut confié à l’artiste Jean Jullien qui a imaginé le nid, refuge d’un immense oiseau blanc à demi endormi dont le large corps fait office de bar et ses œufs sont transformés en tables et chaises !!

Une fois redescendus les pieds sur terre nous continuons notre découverte de la ville par cet « micr’home ». L’artiste, Mireille Drouet qui travaille sur les espaces interstitiels de l’environnement urbain a imaginé ce microscopique appartement de 26 m², Sacado en fait 25 (3 niveaux sur 2 m de large) dans lequel tout est rassemblé de la chambre à la salle de bain.

Une seule échelle à crinoline permet d’y accéder !

Construit entre 1840 et 1843 et considéré comme l’un des 5 plus beaux passages couverts du XIXème…

…il s’étend sur 3 niveaux…mais a entrainé la faillite de son promoteur !

Entièrement rénové entre 2010 et 2013, le parti fut de le restaurer à l’identique afin de faire profiter aux promeneurs de la beauté d’antan !

Nous voici maintenant devant les œuvres de Philippe Ramette qui propose dans la ville deux éloges qui défient la rationalité du monde…

Celle du pas de côté…

Et plus loin l’éloge de la transgression nous montre une écolière grimpant sur un socle vide…à moins qu’elle n’en descende, telle reste la question absurde et métaphysique posée par ces 2 œuvres !

Construit au début du XIXème siècle, le muséum d’histoire naturelle est l’un des premiers à avoir un bâtiment spécialement construit pour lui.

Faisant partie du projet Le Voyage à Nantes, plusieurs artistes se sont vus confiés la réinterprétation d’enseignes commerciales ou la possibilité d’implanter des statues ça et là, charge au promeneur de bien lever la tête !!

Nous faisons une rapide incursion dans l’île de Nantes le temps de prendre cette photo devant l’œuvre de Vincent Mauger, intitulée « résolution des forces en présence ». Squelette d’animal ou machine de guerre médiévale, qui sait ?

Et justement quand le médiéval côtoie le contemporain…

Bateaux typiques des bords de Loire.

C’est fini, 2 jours de vélo avec Elsa et Sylvain nous auront permis de découvrir la ville mais pour eux il faut s’en retourner à la maison car demain boulot !!

De notre côté nous continuons.

Voici donc l’île de Versailles, ilot artificiel bâti grâce aux gravats du creusement du canal de Nantes à Brest au milieu du XIXème, elle eut plusieurs propriétaires et fonctions avant d’être totalement rachetée par la commune en 1986, que les travaux d’aménagement commencent sur le thème du Japon avec ce jardin zen…

… et la maison de l’Erdre

Le lendemain nous peaufinerons notre découverte de la ville mais cette fois ce ne sera pas en vélo et on vous dit pas pourquoi, plusieurs mois sans pratiquer…vous aurez deviné !!!

Au milieu du jardin du centre-ville, Kinya Maruyama propose aux enfants les plus courageux d’aller à la découverte dans son flanc de ce monstre marin dont la tête entre rhinocéros et dragon termine ce parcours initiatique par une belle glissade !

Voici le château des ducs de Bretagne…

Construit à la fin du XVème par François II puis sa fille Anne de Bretagne, deux fois reines de France…

…il présente sur son flanc un paysage glissé. Il s’agit d’un toboggan qui culmine à 12 m du sol et permet d’avoir un point de vue unique sur le château.

Au milieu du XVIème, le château devient la résidence royale en Bretagne de François 1er jusqu’à Louis XIII, chacun y faisant ses petites améliorations…

…peu à peu au XVIIème, le château perd de son prestige et devient une prison dont le célèbre Barbe Bleue, Gilles de Rais avant son procès, fut incarcéré.

A la révolution le château est épargné et le 19 juillet 1789 son capitaine remet les clés à la ville qui symboliquement les lui redonne…

Bien que les allemands le réquisitionnent en 1941, le château ne souffre pas des bombardements alliés et sort sans dommage des 2 guerres. Jusqu’à aujourd’hui il bénéficie de plusieurs chantiers de restauration lui donnant l’allure séculière qu’il nous offre maintenant.

En face se dresse la tour LU. Edifiée en 1909, véritable totem publicitaire de la fameuse biscuiterie LU implantée sur les bords de la Loire en 1882, elle perd sa jumelle en 1974 et au déménagement de l’entreprise à la fin du XXème siècle, se transforme avec tous les bâtiments en scène nationale appelée comme un clin d’œil le Lieu Unique !

Et maintenant direction l’île de Nantes, haut lieu des chantiers navals jusqu’à leur fermeture en 1987, la partie ouest de l’île après avoir été longtemps un no man’s land est devenue un parc des chantiers rassemblant patrimoine industriel, architecture contemporaine et œuvres d’art.

Ici la fabrique, est un centre culturel de développement et d’initiatives artistiques…

Et plus loin apparaissent les machines de l’île. Installés sous les nefs des anciens chantiers navals, une équipe de « constructeurs fous » avec à leur tête les 2 créateurs Pierre Orefice et François Delarozière, construisent un bestiaire de machines vivantes qui parfois s’échappent des ateliers !!

Voici l’éléphant. Du haut de ses 12 m pour 8 de large et 48.4 tonnes, il sort quotidiennement et vous promène sur les quais…

…malheureusement pour nous, janvier est l’époque ou se font les réparations aussi nous ne le verrons pas bouger, tant pis !

La haut c’est comme si vous étiez au 4ème étage d’un immeuble !

Détail de la patte avant !

Le poste de pilotage.

Les défenses !

Le dernier projet en cours d’élaboration…

Et pour finir car fermé nous n’avons pas eu accès à la galerie des machines, voici, lui aussi clos, le carrousel des mondes marins. Véritable théâtre à 360° de près de 25 m de haut pour 22 m de diamètre, ce manège présente d’étranges animaux marins en mouvement répartis sur 3 niveaux symbolisant les fonds marins, des abysses jusqu’à la surface.

Un peu plus loin sur les quais apparaissent les anneaux de Buren. L’artiste a voulu mettre à jour la double perspective architecturale du quai et de ses entrepôts et celle naturelle de la Loire…

…et sa perception forcément différente la nuit avec les anneaux éclairés !

En face d’autres créations faisant partie d’un ensemble d’œuvres proposées tout au long de l’estuaire.

Celle-ci s’appelle le Lunar tree, arbre fantomatique de 12 m de haut

…et le belvédère de l’Hermitage évoquant avec son enchevêtrement chaotique, un gigantesque nid accroché à la falaise

Lilian Bourgat s’attache à surdimensionner les objets de notre quotidien et le voilà présentant un mètre ruban !

Nous finissons notre périple culturel nantais par une sortie nocturne nous ayant permis de voir les anneaux de Buren illuminés mais de aussi grâce à ce projecteur…

…d’apercevoir Nymphéa, l’œuvre d’Ange Leccia qui nous propose une déclinaison de la nymphe aquatique sous les traits mouvants de Laetitia Casta projetée sur les eaux du canal.

Et voilà, s’en est terminé de notre découverte nantaise, ville vraiment géniale, qui nous aura comblés.

Nous aurons aussi bien pu profiter de Tim, notre neveu et après une partie de tennis et de squash et quelques bons repas nous partons direction Saint Nazaire pour y retrouver un bon copain !

Nous sommes installés en plein centre-ville, dans le bruit des toutes proches usines alors une fois n’est pas coutume voici notre environnement qui n’est pas des plus terribles !!!

Notre première sortie nous emmène vers Saint Brévin les bains ce qui nous oblige à passer le fameux pont. Long de 3556 m, il est le plus long de France !

Nous le traversons pour aller voir la dernière des 33 œuvres qui jalonnent la Loire jusqu’à l’estuaire. Le serpent de mer, d’une longueur de 130 m, son auteur, Huang Yong Ping…

…veut nous faire imaginer le parcours de ce monstre venu s’échouer sur nos côtes avec sa gueule démesurée…

 

Quant à la ligne de ses vertèbres, elles jouent avec la courbure du pont …

Encore un carrelet !

Revenus sur Saint Nazaire en voilà plein d’autres bien plus modestes !!

En lieu et place de l’ancien embarcadère qui permettait la traversée de l’estuaire de 1863 à la mise en circulation du pont en 1975, l’artiste réunionnais Mayo réalise une œuvre symbolisant la fin de l’esclavage…

En effet Saint Nazaire comme Nantes furent de hauts lieux du fameux commerce triangulaire. Les bateaux, armés par des armateurs nantais partaient d’ici chargés de pacotilles à échanger contre des esclaves pour les vendre en Amérique et revenir chargés de marchandises tropicales (café, sucre, chocolat…)

Symbolisant les membrures d’un vaisseau négrier, on peut voir…

…les étapes de la liberté. D’abord l’esclave enchainé…

…puis celui luttant pour sa libération…

..et enfin celui libre regardant vers l’avenir.

Nous sommes contents de pouvoir accueillir chez nous notre copain Dom et sa compagne Patricia pour un bon petit diner.

Incontournable et vraiment impressionnante, la base sous-marine domine le port.

Construite en 16 mois à peine à partir de début 1941…

…elle aura nécessité plus d’un demi-million de m3 de béton pour l’ériger. Abritant sous un toit de plus de 8.75 m les sous-marins, elle fut un élément stratégique du mur de l’Atlantique.

Elle abrite aujourd’hui l’office du tourisme, une salle de concert et d’exposition.

Sur son toit panoramique, une vue du port et des chantiers navals

Et de l’autre côté l’écluse permettant l’accès à la mer…

…avec son pont basculant.

Sur une façade de 150 m², l’artiste australien Matt Adnate a réalisé cette fresque monumentale représentant un garçon aborigène au regard fascinant, non ?

Et voilà Saint Nazaire c’est terminé, une dernière vue sur les chantiers navals et un paquebot en construction…

En janvier sous marin et chantier naval ne sont pas visitables, alors … on passe notre chemin !

…et nous continuons notre périple en s’enfoncant encore davantage dans la Bretagne….

 

A tout bientôt !

 

 

Laisser un commentaire