Carnet de route

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Le Péloponnèse


  • publié le 17 septembre 2013
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Nous quittons Rafina et les vignes le 24 décembre pour descendre encore plus au sud dans le Péloponnèse. Son nom viendrait du roi Pélops qui selon la légende aurait régné sur cette presqu’île. Nous y entrons par l’isthme de Corinthe dont le canal est long de 6343 m, large de 24, 60 m et d’une hauteur de 79, 50 m. Commencé en 1882 par une compagnie française qui fit faillite et il fut terminé par les grecs en 1893. Bien évidemment ce projet fut tenté déjà à l’époque de Néron mais n’aboutit jamais.

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Au moyen âge le Péloponnèse s’appelait Morée (du grec mouria qui signifie murier) car la presqu’île ressemble à sa feuille. Nous  décidons de faire le tour par l’Est et descendre la 1ère pointe de cette « feuille ».

Nous trouvons sur notre route des bancs de pêcheurs de coquillages qui feront notre repas de Noël et trouvons cette petite baie pour y festoyer… et quelle ne fut pas notre surprise le lendemain matin d’y voir s’agiter un dauphin (que malheureusement nous n’avons pu prendre en photo !!)

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Et nous avions aussi des châtaignes que nous avons grillées sur la plage le jour de Noël !!!

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Quelques Km plus loin nous faisons une halte à Pôros. Situé de part et d’autre d’un bras de mer relié par des bateaux taxis que nous empruntons…

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…et nous y découvrons – enfin – un petit village typique aux ruelles escarpées et blanchies à la chaux.

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Un petit sentier nous mènera à son sommet afin d’y bénéficier d’une vue remarquable sur le village et sa baie.

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Plus loin sur notre route nous trouverons une toute petite presqu’île juste assez grande pour permettre à Sacado de s’y poser la nuit !!

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Encore un petit village de pêcheurs avec un moulin bien exposé face au vent.

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Plus encore que le reste de la Grèce, le Péloponnèse est une région de vallées fertiles séparées par des chaines de montagnes (dont la plus haute s’élève à quelques 2407 m) et donc nous passons sans cesse du niveau de la mer aux plateaux d’altitude…

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…pour nous permettre d’arriver sur le site d’Epidaure. Fondé au VIème siècle av J.C, ce sanctuaire, dédié à Esculape, dieu grec de la médecine qui est, selon la légende, enseveli ici. Fils d’Apollon et d’une princesse qui, élevé par le centaure Chiron qui lui enseigna la médecine et l’art de guérir, s’attira la colère de Zeus et ce dernier le foudroya, mécontent d’un pouvoir réservé aux seuls Dieux. Esculape y est représenté appuyé sur le bâton des augures autour duquel est entouré le serpent magique. Ces éléments entreront par la suite dans la composition du caducée, l’emblème des médecins.

Ce site était à la fois un lieu de cure et de culte. On y a même retrouvé des ordonnances médicales !!

La visite commence par l’ancien théâtre, renommé pour son acoustique, et qui est le mieux conservé de toute la Grèce antique. Il pouvait (et peut encore, un festival de représentations théâtrales et musicales y a encore lieu) accueillir 14 000 personnes.

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Dans la partie basse du site, voici le Kattagion qui servait à la fois d’hôtel pour les nombreux pèlerins qui venaient des quatre coins de la Grèce antique pour y recevoir les oracles d’Esculape et à la fois de chambres pour les curistes.

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Ce site était tellement fréquenté que tous les 4 ans s’y déroulaient des jeux style olympiques !

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Puis le Tholos, vaste bâtiment circulaire où les curistes venaient prendre leur 1er bain purificateur.

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Nous bouclons notre 1ère boucle de la feuille par Nauplie, petite ville qui fut le cœur de la lutte antiturque lors de la révolution de 1821. En 1829 elle deviendra pour 5 ans la capitale de la Grèce !! Dominée par la forteresse de Palamidi située à 22O m au dessus de la ville, nous ne la visiterons que le lendemain…

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…Nauplie compte aussi au sommet du village l’Akronafpia, citadelle grecque, franque puis vénitienne, elle comporte plusieurs murailles bien conservées.

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En redescendant, nous nous attardons dans les ruelles de la petite ville balnéaire.

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Le lendemain nous gravissons les 1000 marches pour atteindre la forteresse bâtie entre 1686 et 1715 par le français Lasalle pour le compte du gouverneur vénitien de la ville. Composée de 8 bastions distincts tous reliés entre eux par des voutes, des défilements, des couloirs ou des passages secrets. Elle résista à de nombreuses attaques mais les ottomans au début du XIXème la firent tomber.

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Inutile de préciser qu’arrivés la haut une vue magnifique s’offrait à nous !!!

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Redescendus sous le soleil et dans la baie protégée, Patou ne pu s’empêcher de piquer une petite tête dans une eau certes à 16,5 ° mais d’une limpidité… un 29 décembre…

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Pour le nouvel an nous sommes par hasard arrivés dans un petit village accueillant dans lequel nous avons pu poser Sacado à proximité du port et ainsi pouvoir nous rendre à pied au petit resto (aux volets bleus) pour notre repas du réveillon avec au menu des plats grecs traditionnels… un peu gras d’accord mais bon !

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Et rien ne vaut pour digérer cela une petite balade … avec vue sur la baie et Sacado ! A vous de le trouver !!!

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Petite contemplation devant un olivier plusieurs fois centenaire…

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Longeant la mer encore un peu, nous faisons l’impasse sur la 2ème pointe …

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Traversant un petit village lui aussi typique avec ses ruelles escarpées blanchies à la chaux…

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Pour nous enfoncer dans les montagnes en direction de Sparte.

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Où nous avons passé une nuit avec au réveil notre 1ère gelée !!!

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Bien qu’à l’antiquité l’austère cité-état de Sparte fut une adversaire acharnée d’Athènes qu’elle combattît à de nombreuses reprises durant la guerre du Péloponnèse (entre 431 et 404 av J.C), aucun vestige ne permet de prendre conscience de sa puissance et de sa gloire. C’est pourquoi, nous filons à 6 Km afin de voir la place-forte de Mystra.

D’où nous étions garés, nous avons profité du remplissage du camion d’oranges à ne plus savoir qu’en faire car ici, comme dans tout le Péloponnèse, ce fruit est abondamment cultivé. Nous pouvons en manger sitôt cueilli de l’arbre et quel régal !!!

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Située au pied du mont Taygète à 621 m d’altitude, Mystra fut bâtie en 1249 par un baron franc. Aux siècles suivants les byzantins puis les vénitiens feront de cette place-forte une véritable ville à 3 étages. Cité prospère qui compta jusqu’à 42000 habitants au XVIIème, elle ne fut abandonnée par ses derniers habitants permanents qu’en 1953.

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La ville basse bourgeoise et religieuse, la ville haute aristocratique dont le palais des despotes en pleine rénovation permet d’imaginer leur puissance…

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Des églises au plan en croix…

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…et aux décors très soignés…

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Et bien sur au sommet le château, le Kastro.

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Nous quittons Sparte pour l’ouest de la région vers Méthoni…mais ceci est une autre histoire…

En attendant nous vous souhaitons à tous…

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Et serons évidemment contents de vous retrouver toujours plus nombreux cette nouvelle année !!!!

Une dernière petite chose car nous savons que certains attendent la réponse à la petite question de l’article précédent… il s’agissait de pistachiers et donc de pistaches que nous dégustons à l’apéro et ma foi, celles-ci sont bonnes !!!

Un grand bravo à Mamy qui avec perspicacité a trouvé la bonne réponse. Un bon repas dans Sacado lui sera proposé avec sa moitié, ça va de soi !!!

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