Carnet de route

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De Barcelona à Valencia


  • publié le 5 janvier 2022
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Et voilà, nous y sommes !

2021 a enfin laissé sa place à la nouvelle année que nous vous souhaitons excellente et sous de meilleurs augures, Que nous puissions enfin tendre vers un retour à une vie « normale » et commencer d’abord par arrêter de parler sans cesse de cette pandémie.

Quoiqu’il en soit nos vœux, figurant sur la photo à la Une, restent pleinement d’actualité !

Nous voici donc à Barcelone. Nous l’avions déjà visité lors de notre premier voyage en 2009 donc, déjà 12 ans, et cette fois-ci nous avons voulu prendre le temps d’arpenter la ville en essayant d’éviter les visites que nous avions déjà faites. Pour prendre bien le temps, nous avons trouvé près de l’aéroport un spot sympa (bien qu’un peu bruyant, décollage oblige !) pour se poser et 15 minutes de scooter plus loin, le métro nous amène dans le centre-ville à partir duquel nous rayonnerons, parcourant plus de 12 km à pied par jour de visite !

Allez c’est parti !

Si l’origine de la ville daterait du VIIème siècle AV J.C, le nom de Barcelone viendrait de la place militaire romaine nommée Barcino et bâtie sur les anciens villages ibères.

Durant le moyen-âge, la ville connait plusieurs sièges, conquises par les arabes, les wisigoths, les vikings ou les carolingiens, la ville s’épanouit néanmoins accueillant les juifs fuyant le califat de Cordoue et devient une grande puissance méditerranéenne jusqu’au XIVème.

A l’époque moderne la ville décline et il faudra attendre la révolution industrielle et notamment le textile pour qu’elle redore son blason et c’est au début du XIXème avec la démolition de ses murailles que la ville prend son essor et que les architectes modernistes catalans expriment leurs talents.

Le premier d’entre eux, le plus célèbre et qui marqua la ville de son empreinte indélébile est sans conteste Antoni Gaudi (1852-1926), chef de file des modernistes, qui grâce au mécénat de l’entrepreneur Güell a pu laisser aller son talent notamment avec le parc et le palais portant le nom de son mécène. 7 de ses œuvres présentes à Barcelone figurent au patrimoine de l’UNESCO. Nous voici donc devant l’une d’elles, la casa Batllo. Commande d’un entrepreneur du textile, Gaudi comme pour tous ses bâtiments conçoit la villa de façon globale c’est çà dire notamment en l’incluant en harmonie dans son décor (quitte à la retoucher ultérieurement) mais aussi en imaginant déjà l’ameublement intérieur. La façade représente les vagues de la mer après l’accalmie.

Plus loin voici la casa Milà, hôtel particulier du riche promoteur immobilier Milà. Si la construction de la villa Batllo fut réalisée sans problème, la casa Milà fut l’objet de nombreuses vicissitudes qui décalèrent son achèvement. Ici aussi Gaudi imagina l’ameublement qui fut l’objet de conflit entre lui et le propriétaire. Cependant, un siècle après, elle est l’un des immeubles emblématiques de la ville.

Les deux maisons suivantes sont aussi des bâtiments modernistes construites elles aussi au début du XXème. D’abord la casa Macaya et plus loin…

… la casa de los Punxes.

Monument phare et polémique de Barcelone voici le chef d’œuvre inachevé de Gaudi, la Familia Sagrada. Nous trouvons que le prix d’entrée (entre 26 et 29.00 €) est beaucoup trop cher d’autant que la météo grise ne nous permettrait pas de profiter des vitraux à leur juste mesure, aussi nous n’en ferons que le tour. Toujours en construction, nous arrivons quelques jours après la mise en place de l’étoile de la vierge d’un diamètre de 7.50 culminant au sommet de la tour de Marie à 120 m. Elle fut inaugurée le 8 décembre 2021.

Bien sur la visite intérieure doit être quelque chose mais son achèvement étant prévue dans moins de 10 ans, alors finie nous nous laisserons peut-être faire ! Quoiqu’il en soit en faire le tour nous permet néanmoins de toucher le génie de Gaudi qui y consacra les trente dernières années de sa vie et qui est enterré dans la crypte dans ce qu’il appelait la cathédrale des pauvres. Chacune des quatre faces du bâtiment raconte une histoire, celle-ci est la façade de la passion…

…dont chaque détail mérite qu’on s’y arrête !

Désolé pour les autres façades mais la luminosité ne nous a pas permis de vous les présenter…tant pis mais nous y reviendrons et vous en referons profiter à ce moment-là !

Beaux immeubles eux aussi modernistes !

Nous dirigeant vers le musée national d’art catalan, voici les arènes, l’un des rares monuments barcelonais répondant au mouvement noucentisme qui se veut en opposition au précédent, le modernisme …

Construit en 1929 afin d’accueillir une partie de l’exposition internationale de 1929, il est devenu en 1934 après plusieurs rénovations le MNAC (soit musée National d’Art Catalan). Situé au début du parc de Montjuic qui accueilli une partie des jeux olympiques de 1992…

La fontaine magique nous accompagne pendant la montée…

…qui nous offre une belle vue sur la place d’Espagne…

Nous voici à l’intérieur et nous commençons par la salle ovale qui fait 2300 m²…

…et son orgue monumental qui date de 1929. Devenu l’un des plus grands du monde après sa restauration il fait 34 m de long sur 11 m de haut avec plus de 10 000 tuyaux.

Fresque du peintre catalan, Joan Miro.

Ce qui nous a attiré dans ce musée c’est l’exposition Gaudi. En effet, comme dit précédemment, celui-ci concevait ses œuvres dans leur globalité, meubles compris et nous en verrons quelques-uns faits par lui ou ses disciples (mais dans la même veine) pour les casa Batllo, Milà ou autres…

Commode Gaudi pour le palais Güell…

Secrétaire à partition de son disciple Jujol (et qui continuera l’œuvre de son maitre, la Familia Sagrada après son décès)…

Vitrine et fauteuil de Clapés, autre disciple.

Quittant le musée nous arpentons une petite ruelle et tombons nez à nez avec ce superbe petit jardin particulier trop sympa et inattendu au cœur de la deuxième plus grande ville d’Espagne !

Nous voici à présent dans le quartier gothique, le plus vieux de Barcelone qui comprend aussi bien des vestiges romains que médiévaux…

Telle la cathédrale Sainte Eulalie, construite entre le XII et le XVème siècle…

Quelques ruelles médiévales…

La célèbre cathédrale Sainte Marie de la mer, qui date du XIVème de style gothique catalan.

Plus loin, nous arrivons au Born, anciennes halles bâties à l’image de celles de Paris…

…elles furent opérationnelles jusqu’en 1971 date à laquelle le marché se déplaça et il fut décidé de les détruire…

…Pendant 4 ans des querelles empêchèrent sa destruction et les halles eurent plusieurs fonctions (salle d’exposition, auditorium…) jusqu’en 1993 où la décision de les raser…

…mirent à jour plus de 8000 m² de ruines en très bon état, présentant les vestiges de quartier de Barcelone datant des XIV au XVIIème…

…du coup, les fouilles purent continuer et il n’est plus désormais question de détruire ni les halles ni les ruines qu’elles abritent !

Nous continuerons notre visite de Barcelone par le palais de la musique catalane. Construit entre 1905 et 1908 par Domènech y Montaner, architecte moderniste…

…ce dernier utilise une structure métallique porteuse sur laquelle vient se poser des murs-rideaux (c’est-à-dire ne servant qu’à fermer le bâtiment sans porter aucune charge). Ce palais n’accueillant à l’origine que l’opéra, aujourd’hui toutes sortes de musiques y sont représentées.

Bien évidemment nous ne pouvions terminer notre périple barcelonais sans une dernière œuvre de Gaudi !

Il s’agit de la casa Vicens. D’inspiration orientaliste qui guidera le début de l’architecte, elle est son premier projet majeur.

Et voilà, c’en est fini de Barcelone !

Nous partons le lendemain non sans exercer l’une des missions centrales de nos voyages, le remplissage d’eau de nos réservoirs et parfois il faut faire preuve d’ingéniosité, n’est-ce pas ??

Le plein fait, nous quittons momentanément la côte pour nous diriger vers les montagnes et, nous semble-t-il, profiter de moments de solitude silencieuse !

Petite halte juste le temps de prendre l’air !

Deuxième halte plus longue près d’un chemin de randonnée que nous ferons en partie…

…passant près d’oliviers centenaires et néanmoins majestueux.

Et puis, au détour d’une route une église et son village abandonné nous tend ses bras et nous accueille sur son parvis !

L’endroit est si sympa avec ses nombreuses randonnées que nous y resterons 4 jours !

Sitôt posés, nous partons faire une reconnaissance des lieux et qui nous souhaite la bienvenue ?

Nous sommes donc au Mas Del labrador dont les 1ers habitants sont attestés depuis 1646…

Une centaine y habitèrent sans discontinuer jusqu’au XXème siècle mais la guerre civile ainsi que la désertification rurale eurent raison du petit village que la dernière famille quitta définitivement en 1962. Depuis il est inhabité et seule quelques fêtes religieuses en l’église Saint Jean Baptiste le font revivre de temps en temps.

Parmi les randonnées possibles, la voie de l’ancien chemin de fer a été réhabilitée en chemin pédestre aussi, nous en parcourons une partie à la découverte de notre environnement…

Allez c’est parti pour quelques courses au village de Valdeltormo tout proche !

Ce matin nous partons pour une balade de 18 km et au détour du chemin, au loin cet étrange tracteur dont nous supposons qu’il travaille autour des olives mais il a déjà fini.

Qui sait aurons-nous peut-être plus de chance plus loin ??

Et oui, quelques km plus en avant, un bruit nous intrigue. Nous nous approchons et avons la chance d’en voir un travailler et c’est assez impressionnant !

Une petite vidéo de ce travail en cliquant ici !

Petite halte bienvenue au bord de la rivière Matarrana…

Pendant la balade nous marauderons amandes et kakis, histoire de faire oublier à nos estomacs que nous sommes partis sans pique-nique !

Après une dernière nuit au calme nous retournons vers la mer direction Valence et trouvons ce petit parking tranquille entre Chiclés et Moncofa, au bord de la plage.

Alors que nous venons d’arrêter Sacado, Patou entend comme une fuite d’air. Nous la cherchons et finalement après s’être couchée sous le camion, elle identifie la panne et comme nous allons passer par Valencia qui possède un garage Renault Trucks, nous nous y arrêterons !

Nous sommes le 30 décembre et le garage ne peut nous prendre pour essayer de réparer, qu’à cela ne tienne, je m’équipe en habits de chantier, me glisse sous Sacado au bord de la 4 voies…

… et démonte les pièces défectueuses…

…tandis qu’Eléa bulle dans la cabine !

Après plusieurs allers retours au garage tout proche et équipé des pièces neuves, je réinstalle le tout et hop là, plus de fuite, nous pouvons continuer notre périple un peu au sud de Valencia…

…sur un grand parking situé dans le parc naturel de l’Albufera tout proche de la plage…

…et sur lequel le 5 janvier nous sommes encore !

Le temps est magnifique, nous avons à proximité toutes les commodités (eau, magasin d’alimentation…), le parc fait 30 km de long balisé de plein de chemins pédestres et cyclistes et d’ailleurs une piste cyclade nous emmène à Valencia, c’est pourquoi nous saurons grandement en profiter et il est possible que nous y restions encore quelques jours tant nous sommes, Eléa comprise, bien.

Nous vous souhaitons encore une belle et bonne année et au plaisir de vous retrouver !!

 

 

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