Carnet de route

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De Dormans à Huisseau sur Mauves


  • publié le 22 octobre 2021
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Un bon trimestre silencieux et déjà à la une, une photo qui sent bon le début d’un nouveau voyage mais que s’est-il passé entre le dernier article qui date de la fin juin et aujourd’hui le 22 octobre ?

La saison a commencé mais les restrictions internationales encore en vigueur nous privent des touristes belges et hollandais aussi le taux de remplissage est plutôt faible.

Fin juin de la fenêtre de Sacado nous voyons arriver par l’ouest un ciel noir foncé annonciateur d’un gros orage. Ce fut pire que cela, une véritable tornade s’est abattue à une petite dizaine de km de Dormans faisant de nombreux dégâts dans les maisons, les vergers et la forêt dans laquelle nous nous sommes aventurés quelques jours après. La violence des stigmates encore présents nous laisse imaginer la puissance de cette tempête…

Nous avons l’impression qu’un énorme rouleau compresseur est passé sur les arbres. Sur une largeur de plusieurs centaines de mètres, la forêt est dévastée…

C’est comme si une main de géant avait torturé les arbres avant de les arracher comme nous le ferions avec des brins d’herbe, impressionnant !

Dans la vallée, certains vergers, notamment de noyers ont été réduits à néant et même ces caravanes ont durement souffert, l’une d’entre elle s’étant envolée pour s’écraser quelques mètres en contrebas.

Tiens, nos plus proches voisins installent la toile de tente pour les petits enfants et il faut être au moins aussi nombreux pour y arriver !!

L’ouverture facilitée de nos frontières a permis aux touristes de l’Europe du nord de venir et même si ce n’est pas l’affluence, on commence par en voir arriver au camping ! l’obligation de produire un parcours sanitaire complet n’a pas eu d’incidence sur le camping. En effet, nos touristes semblaient rassurés à l’idée que dans le camping, tous les présents étaient soumis au même protocole.

C’est aussi début juillet que commence l’Euro de football et on peut dire que le peu de clients du camping ne semblent pas très intéressés !

Ce fut aussi dans la même période que nous vivons les seuls beaux jours du mois, en effet, et comme un peu partout en France, la pluie a succédé à la pluie avec cette année un record, aucune entrée au camping les 13 et 14 juillet !

Tiens un peu de travail avec la machine à laver, pas de filtre accessible et elle se met en sécurité. Après un démontage en bonne et due forme et un bon nettoyage, elle repartira et continuera à faire ses bons offices !

Quant à mamie, elle s’affaire à son nouveau projet…

…les rangs de terre pour planter…

…puis la barrière…

Et voilà le travail !!

Pour les plus curieux car des surprises ont été cachées, rien de tel qu’une petite vidéo… pour la voir… cliquez ici !

Sur le dernier article, Patou était allée à Roissy dire aurevoir à Tim, son neveu qui partait faire un stage en Suède, et bien au retour il est venu nous faire un petit coucou avec ses parents, bien entendu !

Août est déjà là et nous profitons du peu de soleil pour manger dehors et on peut dire que de tels repas sont à compter sur les doigts d’une main !

Comme vous pouvez le constater…

Les plantations de Patou ont bien pris, donnant un côté champêtre à la réception !

Le 13 août, nous sommes sollicités par la mairie pour accueillir dans le cadre d’une action du département, un spectacle itinérant ayant lieu autour de la voie verte.

Par contre afin de faire respecter le protocole sanitaire mis en place dans le camping, l’aire de jeux est coupée en 2…

Spectacle organisé en deux parties, la première faite de chansons pour les enfants…

Et ça danse…

…sous le regard de l’équipe de choc !

Petite pause des musiciens avant…

…la partie chansons françaises adultes avec un répertoire très sympa allant de Souchon à Thièfaine en passant par Gainsbourg et Higelin.

Et ça c’est quoi cet accoutrement ? Une petite explication s’impose !!

Tout commence quelques semaines plus tôt, quant au milieu de la nuit Patou se réveille en arythmie. Direction l’hôpital de Château-Thierry pour une observation de 48 heures.

Par chance l’un des cardiologues intervenant ici s’avère être rythmologue et rapidement un rendez-vous est pris à l’issue duquel une ablation par radiofréquence est calée pour le 1er octobre. C’est la même opération qu’il y a déjà 7 ans et qui consiste, en passant par une artère au niveau de l’aine, à remonter dans le cœur et à procéder à de petites « soudures » qui stoppent en principe les aléas électriques provoquant l’arythmie.

Et donc, l’une des causes connues est l’apnée du sommeil et pour la contrôler, ce seyant petit équipement est nécessaire et à garder toute la nuit !!

Pour info, résultat négatif, ouf pas d’apnée donc pas de masque à oxygène pour dormir !

Le lendemain, débarrassée de cet attirail, voici l’unique plongeon dans la Marne !!

Sous ce bel arc en ciel, nous sommes fins prêts pour accueillir les vendanges. Commencées tardivement, premiers vendangeurs arrivés le 17 septembre, elles s’annoncent compliquées.

En effet, entre le gel, l’abondante pluie, quel doux euphémisme, ayant apporté le mildiou et la grande difficulté cette année à recruter de la main d’œuvre, le quota de 10 000 kg à l’hectare sera difficilement atteint, obligeant de nombreux vignerons à puiser dans leur vin de réserve.

Repas au restaurant qui nous est offert par une fidèle cliente du camping… encore merci à elle !

Les vendanges se terminent, pour les derniers, le 28 septembre et du coup Patou peut commencer à ranger les mobil-homes.

La vaisselle propre dans les cartons…

La literie lavée dans des sacs…

…un grand ménage, et hop là, le mobil-home est prêt pour son hivernage…

…et c’est parti !!!

Petit accident de travail, en voulant enlever la bâche qui protège la terrasse des mobil-home, la main dérape et je me coupe le majeur le long du toit, petit tour aux urgences, une poupée et hop là !!

Ça y est le camping est vide aussi nous commençons à nous préparer à ranger car le départ approche !

Mais avant, une dernière bricole à faire, le remplacement de la barre d’accouplement de Sacado. Et autant le dire tout de suite, ce ne fut pas une mince affaire, tant est si bien que n’y arrivant pas tout seul, j’ai demandé le soutien du copain Bébert !

On essaie par tous les moyens de sortir de son support les rotules de cette barre…

…et on n’y arrive pas.

On décide alors d’enlever la roue…et du coup on enlève carrément la barre avec ses supports…

Et là, direction l’atelier pour essayer d’enlever les supports avec la presse 10 tonnes…

Peine perdue !

En désespoir de cause on pose la barre sur l’étau…

… et un seul coup de masse suffira !

Remontage ensuite trop facile, il faudra seulement refaire le parallélisme mais on tient le bon bout !!

Sitôt fini nous pouvons sortir Sacado de son enclave et comme d’habitude, il démarre au quart de tour et d’un mouvement d’un seul…

…le voici dans l’allée, presque prêt à partir.

Nous sommes donc le 1er octobre et j’emmène Patou à Reims pour son opération. Elle a lieu en tout début d’après-midi et tout se passe très bien, sortie prévue le dimanche.

Derniers rangements avant le départ…

…la pompe de relevage qui nous permet d’être raccordé au réseau des eaux usées du camping…

Et notre petit jardin, dans son petit coin prêt pour l’hiver !

Voilà, Dormans c’est fini.

Nous avons donné notre bilan au maire et sommes bien évidemment attendus de pied ferme en avril 2022 mais en attendant…

…Sacado s’enquille avec allégresse dans l’allée…

…synonyme de voyage !

A l’année prochaine !!

Et ne pleure pas Bébert, c’est sûr, on reviendra !!

Comme prévu, arrêt au garage pour vérifier le parallélisme et c’est vrai, il le fallait !

D’une traite nous filons dans le Loiret chez la frangine de Patou pour participer à une cousinade déplacée d’une année pour cause de COVID et nous sommes tous très contents de nous retrouver pour fêter dignement ce rassemblement familial !

Plus tard, pendant que les uns bucheronnent…

…d’autres nettoient nos cuves d’eau propre, inactives pendant 6 mois et qui méritent un bon coup de clean !

Quant à notre Eléa, cela fait quelque temps qu’après une course après un chien, elle s’est mise à boîter. Nous pensions au départ qu’il s’agissait d’une entorse aussi l’avions nous soignée dans ce sens mais force est de constater que cela ne s’améliore pas.

Nous prenons donc rendez-vous chez le véto et son diagnostic est sans appel, rupture d’un ligament. Une opération est possible mais seulement dans une clinique à Orléans. Rendez-vous pris pour le lendemain. Nous en profiterons donc pour visiter la ville !

Fondée dès l’antiquité et place forte gauloise, la ville prend le nom d’Orléans vers le 9ème siècle en étant la cité des Aurelii, Aurélianum.

Capitale du royaume sous les mérovingiens, Orléans devient sous les capétiens un important duché et c’est dans sa cathédrale que seront sacrés Hugues Capet et son fils en 987 puis Louis le Gros en 1108.

Mais bien évidemment la personnalité phare de la commune est Jeanne d’Arc qui en 1428, prenant les armes contre les anglais, libère la ville le 8 mai 1429, ouvrant le chemin au roi, Charles VII, vers Reims où il sera sacré le 17 juillet de la même année.

Omniprésente dans la commune elle trône dans la cour de l’hôtel Groslot.

Construit au XVème, cette bâtisse fut le siège de l’hôtel de ville de 1790 à 1981.

C’est dans cet hôtel que s’éteint le jeune roi de France Francois II le 10 juillet 1559.

Ce meuble s’appelle une crédence, nom dérivé du latin signifiant croyant. Sa fonction, garder bien en sécurité et sous clé, les mets testés par un gouteur qui confirmait que les plats étaient « comestibles et de confiance » et pouvaient être donnés aux invités de marque.

La rue Jeanne d’Arc qui fait face à…

…la cathédrale Sainte-Croix. Bâtie sur les vestiges d’une cathédrale romane celle là même ayant vu le couronnement des 3 rois cités plus haut, sa construction commence en 1277 et après moult péripéties est inaugurée le 8 mai 1829 !

Figurant au patrimoine culturel immatériel depuis 2018, les fêtes Johanniques ont lieu tous les ans et retracent les principales étapes du passage de Jeanne d’Arc à Orléans et débutent toujours sur le parvis de la cathédrale avec la remise de l’étendard la symbolisant à une jeune fille en armure et à cheval.

A l’intérieur se dresse cette maquette en bois réalisée entre 1737 et 1740 et qui devait représenter la façade telle qu’approuvée par Louis XV. Cependant, le projet fut abandonné à la mort de l’architecte et l’on peut jouer au jeu des différences !

Bien évidemment, un grand nombre des vitraux de la cathédrale représente le parcours de Jeanne d’Arc de Domrémy au bucher.

Vue de la nef avec son grand orgue fort de ses 3700 tuyaux !!

Comme dans presque chaque église de France, une chapelle dédiée à la pucelle d’Orléans. Celle-ci est consacrée en 1926 par Mgr Touchet, l’un des artisans de sa canonisation et que l’on voit représenté priant à sa droite.

Plus loin, la façade de la chapelle Saint Antoine qui présente la particularité d’avoir été construite au XVème, puis démolie au début du XIXème pour laisser la place au marché couvert, déplacée puis entièrement réédifiée en 1883.

Et maintenant place à la balade dans les rues orléanaises et sans commentaires ou presque !!

Le 1er hôtel de ville.

Pause pique-nique au bord de la Loire.

Dans plusieurs endroits de la ville nous découvrons ces jardins éphémères de toute beauté !

Autre point de vue sur la cathédrale qui permet de bien se rendre compte du minutieux travail des tailleurs de pierre.

Située place du Martroi, cette monumentale statue en bronze fut installée en 1855. Les bas-reliefs représentent diverses scènes de la vie de Jeanne depuis les voix entendues dans son village natal à son bûcher à Rouen.

Le rendez-vous dans la clinique vétérinaire confirme le diagnostic, Eléa est opérée dès le lendemain matin et voilà le résultat. Immobilisation pendant 2 semaines puis lente rééducation pendant 6 semaines, avant, normalement une reprise de vie normale !

Et voici en radio, l’opération.

Le tibia des chiens n’est pas comme les humains, plat. Légèrement en biais ce sont les ligaments qui retiennent le fémur. Comme en greffer d’autres s’avèrent inopérant, l’opération consiste à entailler l’os dans le sens de la longueur et fixer une espèce de cage en titane pour l’écarter et par là-même l’aplanir. Dans 6 semaines le vide et la cage se seront calcifiés.

Une surbotte en k-way faite maison permet de l’emmener faire ses besoins sans humidifier son pansement et on voit qu’elle est ravie !!

Et bien évidemment interdiction pour elle de monter ou descendre les escaliers, ni courir, ni sauter !!

Perdreaux flambés à l’armagnac…

…avec Sylvain aux commandes !!

Le week-end suivant préparatifs de la fête d’anniversaire d’Elsa. 50 ans ça se fête, en tout cas ça se prépare. Bien sympa, cette soirée fut pour nous l’occasion de revoir leurs amis et de bien en profiter !

Nous allons bientôt reprendre la route et progressivement nous descendrons plein sud.

Nous vous ferons bien évidemment profiter de toutes nos étapes mais avant de quitter définitivement la place nous aurons à faire un petit détour sur Château-Thierry pour la visite de contrôle de Patou chez son cardiologue. Puis celle d’Eléa pour l’ablation des points. Mais avant nous aurons fait tous les 4 (les Cartier et les Lebhar), une sortie bien sympa à Fontainebleau que nous ne manquerons pas de vous faire partager.

En attendant, bon vent et portez-vous bien !!

 

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