Notre objectif principal en quittant Guédelon est de filer tranquille. Nous avons un peu de temps avant de rejoindre le gîte que nous avons loué dans le Puy de Dôme pour réunir notre petite famille, en photo à la Une dans sa complétude ! Alors go pour une descente plein sud !

1^ère halte à Nevers. Le camping est situé de l’autre côté de la Loire nous permettant d’avoir une belle vue sur la ville. C’est parti pour la visite !

Mentionné dès 1227 le pont de la porte de la Loire, permettait à la ville qui en avait le droit, de percevoir taxes et impôts sur les marchandises transitant par celui-ci. Rebâti en 1833 ce pont succède à celui du moyen-âge. Fut construit à proximité en 1835 le pavillon d’octroi…

…à une époque où l’expansion urbaine repousse les limites de la ville. En attendant, traversons donc le pont !

Bien que des traces gallo-romaines ont été découvertes sous le palais ducal (que nous verrons plus tard), la ville est évangélisée au IIIème siècle mais prend son essor au Xème en devenant capitale du duché. Fortifiée au XIVème, nous entrons dans la ville par l’une des 7 portes !

Située à l’intérieur de la ruelle menant à la cathédrale, cette échauguette du XVème, appartenait peut-être à un système défensif interne…

Type de demeure urbaine du XIIIème avec ses fenêtres géminées (jumelles).

Datant du XVIIème, la place de la république fut décidée par le duc Charles de Gonzague pour offrir à la ville une vaste espace public devant le palais ducal. Construit au XVème, celui-ci présente le 1^er style de la renaissance côtoyant les dernières conceptions gothiques. En face, un panorama vers la Loire.

Bien que les tours laissent supposer un rôle défensif, ce château ne fut que l’hôtel de plaisance des ducs puis des comtes de Nevers. Il a abrité depuis 1850 le palais de justice tandis qu’aujourd’hui il est une annexe de la mairie.

A côté le théâtre de style néo-classique. Construit à partir de 1808 et inauguré en 1824, la salle est dite à l’italienne, c’est-à-dire conçue à « la manière moderne ».

C’est lors de notre balade dans la ville que nous apprenons que c’est ici, dans cette chapelle située au cœur d’une abbaye qu’elle a intégrée en 1858, qu’est présenté dans une chasse en verre et en bronze, le corps intact de Bernadette Soubirous.

Bien que née à Lourdes, c’est dans son village natal près de la grotte de Massiabelle, que la jeune Bernadette voit les apparitions de la Sainte-Vierge. Elle vient à Nevers dans cette abbaye pour se cacher, c’est ainsi qu’elle le dit, où elle décède en 1879.

Lors de la 3^ème exhumation pour béatification, son corps est découvert toujours intact aussi un espace est créé à son intention telle que la reproduction à l’identique de la grotte des apparitions.

Magnifique et rare exemple de l’architecture baroque du XVIIème, la chapelle Sainte-Marie est le seul vestige d’un ensemble plus grand aujourd’hui détruit.

Plus loin cette maison avec sa verrière attire notre attention….

Edifice roman de la fin du XIème et n’ayant subi aucune altération majeure (mis à part les tours de la façade détruites en 1793), l’église Saint-Etienne…

…témoigne de la qualité de mise en œuvre de techniques nouvelles telles que : élévation exceptionnelle à 3 niveaux…

…et sobriété du décor laissant la part belle à la lumière dans l’édifice.

Nous voici à présent derrière la cathédrale Saint- Cyr et Sainte Julitte. De style gothique, elle a la particularité de posséder 2 chevets.

Nous voyons ici le chevet d’une église romane antérieure.  Cette particularité roman/ gothique résulte d’une reconstruction après un grave incendie à la fin du moyen-âge.

Seule tour restée debout après les bombardements de 1944, tous les vitraux anciens sont soufflés, les voutes du chœur gothique s’effondrent, détruisant l’orgue, le jacquemart et plusieurs chapelles.

43 statues sur les 3 faces décorent la tour Bohier.

La reconstruction de la cathédrale dure jusque dans les années 70 date à laquelle, les nouveaux vitraux, œuvres d’artistes contemporains, illuminent le bâtiment.

Pour votre gouverne, sachez que la célèbre botte de Nevers (coup d’épée imparable inventée par le duc du même nom) est une pure invention de l’écrivain Paul Féval, auteur du non moins célèbre livre le Bossu !!

Après la visite de la ville, nous gagnons la nature, longeons la Loire avec ses superbes bateaux à fond plat typique du nom de : toue cabanée, qu’ils soient ou non dotés de cabane, en fonction des besoins !

…et nous rejoignons le bec d’Allier. Après s’être gonflée de la Nièvre un peu en amont, la Loire, calme à ce niveau…

…rencontre le fougueux Allier créant une dynamique qui génère et façonne divers habitats plaisant à la fois aux anguilles et saumons remontant les rivières que les rives abritant oiseaux et castors !

Plus en aval, nous partons à la rencontre du pont canal du Guétin. Réalisé entre 1822 et 1838, il est un des maillons du réseau permettant de joindre la Méditerranée à la mer du Nord…

…au gabarit Freycinet…

…il mesure 343 m et rattrape 9.60 m de dénivelé par une écluse triple en franchissant l’Allier…

…le pont canal a 17 piles et 18 arches, fait 10.65 m de large ce qui en fait l’un des plus grands de France !

Petite balade le long de la Loire !

Nous quittons Nevers pour aller toujours plus au sud et nous voici pour une nuit à Saint Pourçain sur Sioule. L’office du tourisme nous propose une balade dans les gorges de la Bouble à quelques km de là aussi c’est parti…

…avec une traversée par une passerelle d’inspiration Eiffel !

A l’arrivée vue sur l’abbaye Saint Vincent, construite au XIème siècle, d’inspiration romane auvergnate.

Et voilà, nous sommes arrivés à quelques encablures du gîte que nous avons loué et nous trouvons un endroit à partir duquel nous allons rayonner en attendant cette fameuse semaine.

Si Patou s’organise pour préparer en amont certains des repas, nous avons quand même du temps pour aller découvrir une région que nous connaissons très peu. Nous commençons, gourmet oblige, par une balade à Saint Nectaire d’où nous repartirons avec un fromage, bien évidemment !!

Le décor des Puys est déjà bien présent. Pour information en auvergnat Puy veut dire montagne !

Retour avec une balade au lac d’Aydat.

Le plus célèbre des Puys, le Puy de Dôme bien reconnaissable avec son antenne !

Nous résidons à 7 km de Clermont-Ferrand et c’est par un dénivelé d’environ 400 m que nous rejoignons la ville.  Née de la fusion de 2 villages au XVIIème, Clermont et Montferrand, nous sommes frappés par cette cathédrale de couleur sombre…

Le chantier, lancé en 1248 dans le style gothique du Nord, présente la particularité d’être bâti en pierre de Volvic qui lui donne cette couleur et dont la résistance a permis des piliers d’une grande sveltesse !

La cathédrale Notre Dame de l’Assomption achevée plus de 150 ans après la pose de la 1^ère pierre, est la seule de France ayant conservée témoignage du « culte de la Raison et de l’Etre suprême » cher à Robespierre !

En face sur la place c’est ici qu’Urbain II (que nous connaissons bien puisque né à quelques km de Dormans où il a aussi sa statue !) prêche la 1^ère croisade en 1095 !

Au hasard de notre promenade dans la vieille ville, des clermontois nous interpellent pour que nous recherchions ce cœur taillé et posé parmi les pavés de la ville !

Nous voici devant la basilique Notre Dame du port, ici port vient du latin et signifie : entrepôt.

Elle date du XIIème et est construite en Arkose blonde, présente avant l’apparition de la pierre de Volvic, noire, utilisée pour de nombreux bâtiments de la région.

Plus loin nous trouvons ce balcon bien encombré parmi lequel…

…sans commentaire !!

Par une belle journée (et elles ne furent pas si nombreuses que ça !), nous partons pour l’ascension du Puy de Dôme…

…et prenons le train à crémaillère pour une montée de 5.6 km ! Mis en service en 2012, il a permis de rendre le sommet aux piétons et préserver ainsi le milieu naturel.

Le sommet du Puy de Dôme fait partie du parc des volcans d’Auvergne et plus exactement de la chaine des Puys (avec 80 autres volcans). Chacun a sa spécificité, dômes, cônes ou maars (cratère volcanique parfois rempli par un lac).

S’il est aujourd’hui un spot pour parapente, ce sommet fut aussi le lieu de diverses expériences…

…dont l’une des plus célèbres fut faite par Blaise Pascal qui a 25 ans prouva l’existence de la pression atmosphérique avec un tube de mercure.

Un panorama extraordinaire à 360° s’ouvre devant nous avec des puys iconiques comme celui-ci qui ressemble vraiment à un volcan !

Par beau temps, au-delà de l’ensemble des reliefs du massif central, on peut voir les confins du Morvan jusqu’au Cantal, voire les Alpes et le Mont-Blanc, pas vrai Eléa !!

Redécouvert en 1872 lorsque commencèrent les travaux de ce que serait le 1^er laboratoire permanent de météorologie de montagne, voici le temple de Mercure. Construit au IIème AP JC, il fut le plus grand sanctuaire de montagne de toute la Gaule.

Ce monument colossal mettait en scène le sommet de la montagne grâce à un ensemble complexe de terrasses. Haut-lieu de pèlerinage, il attirait une foule de pèlerins venus de très loin.

En 2006 un grand projet de restauration et de mise en valeur du temple est décidé. Une reconstruction partielle est effectuée grâce aux fouilles…

…et un musée à côté permet d’offrir un espace pour découvrir plus en profondeur ce site.

Entre 1901 et 1906, un météorologue installe une 1^ère antenne lui permet de recevoir les bulletins radiophoniques émanant de la tour Eiffel !

Plus tard en 1923 une liaison TSF (télégraphie sans fil) est réalisée avec la même tour Eiffel. En 1956 un pylône de la TDF (télé diffusion de France) de 73 m est installé, devenu aujourd’hui le symbole de ce volcan. Construit sur un bâtiment de plus de 10 m de hauteur, le pylône culmine à 89 m !

Et le tellement attendu lundi arrive enfin…ça y est, nous allons accueillir toute notre petite famille !!! Super !! De plus, ayant fait des repérages, Sacado est stationné à 300 m du gîte ce qui nous permettra :

1. De venir chercher aussi souvent que nécessaire ce qui manque au gîte,
2. D’y dormir car notre nièce venant accompagnée, le total des personnes était supérieur au nombre de lit !!

Une petite visite du lieu s’impose !

La roulotte pour Damien et Dana…

Le balcon de l’espace de vie…

…et au-dessous le petit appartement pour Ben et sa famille avec le jacuzzi qui sera abondamment utilisé !

On ne va pas être malheureux, non !!!

Le 1^er soir seuls Ben et sa famille, Max et sa fille (Andréa nous rejoindra plus tard) sont là !

C’est déjà bien trop dur (et ce n’est que le début !)…

…et que dire de mamie et ses 2 petites filles qui se l’accaparent !

Le 2^nd soir, nous sommes rejoints par Damien et Dana…

Et finalement le jeudi le reste arrivera c’est-à-dire Andréa puis Elsa et sa famille, bref nous serons 16 !!

Pour rappel on était aussi là pour fêter mes 60 piges, on a donc bien mangé, raisonnablement bu, beaucoup joué bref une vraie sinécure, la preuve !!

Il a plu tous les jours sauf le samedi aussi nous décidons d’emmener toute notre clique au sommet du puy de Dôme.

Bien évidemment bouger 16 personnes au rythme bien différent ne fut pas simple mais bon on y est arrivé !

On en a tous fait le tour et si certains décidèrent de redescendre en train, d’autres prirent le chemin des chèvres pour rejoindre la voiture mais tous furent contents de leur journée !!

…et malheureusement le dimanche ce fut le moment des adieux, où chacun, reprend sa route et sa vie !!!

A bientôt pour cette fois-ci les 60 ans de mamie, où ? on ne sait pas encore !!

En tout cas merci à chacun de s’être donné les moyens d’être présent !

Nous reprenons Sacado, le remettons là où nous étions la semaine précédente et filons en voiture en Haute-Savoie revoir plein de copains que nous n’avons pas vu depuis trop longtemps…

C’est dans le petit gîte de nos potes Bernard et Martine que nous passerons l’essentiel de notre séjour haut-savoyard. Idéalement placé pour rayonner et rendre visite à chacun !!

Quelques paysages…

…et des montages où chacun se reconnaitra !!!

Merci à tous, nous avons pris énormément de plaisir à vous revoir et à partager, plein de bisous !!!

Notre séjour haut-savoyard terminé, nous rejoignons Sacado et sous une pluie battante repartons toujours plus au sud. Dans l’impossibilité de continuer notre route à cause du temps, nous faisons une halte à Souillac et d’un seul coup, plus de pluie et plutôt du soleil !

Du coup petite balade dans la ville

Différents volumes servant de mesures pour le grain (XVIIIème).

Comme il n’est pas trop tard et qu’il fait encore jour, nous décidons d’aller jusqu’à la toute proche ville de Rocamadour que nous ne connaissons pas.

C’est parti !

La cité médiévale aux ruelles sinueuses est gardée par une série de portes fortifiées et c’est par l’une d’elle que nous entrons dans la ville.

Accrochée à une falaise dominant de 150 m la vallée, la ville devient un haut lieu de pèlerinage à partir du XIIème…

…ou pèlerins anonymes et célèbres viennent ici vénérer la vierge noire et le tombeau de Saint Amadour.

 

Citadelle de la foi…

…un escalier monumental que les pèlerins gravissent parfois à genoux…

…mène à l’esplanade des sanctuaires où se côtoient la basilique Saint Sauveur, la crypte Saint Amadour (classées au patrimoine de l’humanité) et des chapelles (dont celle où se trouve la vierge noire).

Un chemin de croix mène au château, ancien palais des évêques de Tulle…

Eglise et sanctuaire, taillés dans la roche.

La nuit est tombée lorsque nous arrivons au pied du château que nous ne pourrons visiter car déjà fermé !

Nous redescendons…

Et retraversons une ruelle, vide, avec l’une des portes fortifiées.

Nous repartons le lendemain et la pédale du vélo qu’on amène au Maroc coince le câble du téléphone. Il faudra grimper sur le toit de Sacado et libérer le susdit câble pour sortir !

Et voilà, nous sommes à Simorre pour quelques jours. De l’administratif à régler, les copains à voir, le foie gras à faire et ensuite…

…nous entamerons notre migration hivernale !

Départ prévu mardi 22 avec quelques haltes espagnoles dont nous vous parlerons et après… et ben vous verrez bien ce que décembre nous prévoit !!

A très bientôt !!