Carnet de route

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Dormans la fin


  • publié le 15 octobre 2023
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Notre dernière ligne droite est déjà bien entamée quand nous recevons Lisa pour une semaine. Venue en train toute seule (accompagnée bien sur mais pas par ses parents), elle sera avec nous une bonne semaine, mais pourquoi donc est-elle habillée de la sorte…vous le verrez bien assez tôt !!

En attendant, le mois d’août est bien meilleur que le précédent et du coup, le camping ne désemplit pas…

Et pour la première fois depuis que nous gérons le camping, nous serons par deux fois plein à 100/100 nous obligeant même à refuser des touristes. Du jamais vu !!

Il nous reste encore quelques mercredis avant la fermeture aussi, comme nous en avons pris l’habitude, en route vers de nouvelles aventures !!

Cette fois-ci direction Soissons mais avant une petite halte sur notre route au donjon de Septmonts dont nous franchissons l’entrée…

La construction de ce château d’architecture militaire fut entreprise au XIIème par l’évêque de Soissons dont le donjon bâti en 1370 « avec l’élégance digne des contes de fées » …

…émerveilla Victor Hugo qui écrivant à son épouse dit « que c’est la plus saisissante habitation que tu puisses te figurer ».

Nous voici devant le petit donjon appelé la tour carrée. Véritable tour défensive avec au sommet son clocheton permettant de sonner l’alarme, elle enjambe le mur d’enceinte et le 2éme étage communiquait avec le chemin de ronde. Plusieurs fois remanié et vendu séparément, ce n’est qu’en 1998 qu’il réintégra l’ensemble, reconstituant ainsi la propriété historique des évêques de Soissons.

C’est au XVIème siècle, qu’un autre évêque y rajoutera ce pavillon de style renaissance, Cependant, délaissé dès 1685 par le clergé qui préféra le palais épiscopal de Soissons, le château fut petit à petit démantelé au profit de ce dernier et furent enlevés parquet, boiserie et fenêtres ! A la révolution, c’est devenu une ruine. Laissé à l’abandon, il connut plusieurs propriétaires qui remanièrent le château pour finir à la fin du XXème siècle par appartenir à la commune.

En sortant nous remarquons que toutes les maisons de ce petit village, les pignons sont bâtis en redents. Pourquoi ? Pour quel usage ? Nous ne le saurons pas !!

Et maintenant direction Soissons et nous commençons par les halles qui a défaut de valeur historique nous ont bien plu !

1ère capitale de la gaule franque, Soissons est avant tout connu pour l’épisode de son vase dont la seule représentation dans la ville se situe sur le monument aux morts.

Rapidement pour la petite histoire, nous sommes en 486.  Le fameux vase, pillé comme beaucoup de biens par les troupes de Clovis, fut demandé par Remy, l’évêque de Reims, comme seul objet à restituer des pillages. Magnanime, Clovis accepta mais l’un de ses soldats n’étant pas d’accord, devant son roi le brisa. L’histoire pourrait s’arrêter là mais quelques temps plus tard Clovis passant ses guerriers en revue, aperçoit le même soldat dont la tenue laissait à désirer. Lui mettant au sol ses armes, ce dernier se baisse, Clovis lui brise le crâne non sans lui dire « souviens-toi du vase de Soissons ! ».

Plus près de nous, construite au XIIème siècle, la cathédrale Saint Gervais Saint Protais. Commencée en 1176, elle est « dédicacée » en 1479 et pourtant, en 1414, la ville est assiégée et prise par les bourguignons qui autorisent les habitants à se servir sur le chantier pour réparer leurs maisons détruites. En conséquence, la tour Sud ne recevra jamais sa flèche et la tour Nord ne verra jamais le jour !

Le long de la cathédrale ces étranges plantes vertes. On s’en approche et la légende nous apprend que le guetteur surveillant la ville au sommet de la cathédrale sema des haricots qui rapidement ont couronné la tour de l’édifice. Facétieux il ne manquait pas d’en distribuer aux visiteurs non sans dire « Sois rose et va en paix…Sois Sons et …va en pet !! ». Quoiqu’il en soit, il semblerait que l’origine du fameux haricot de Soissons se confonde avec la guerre de 100 ans pour être complétement oublié jusqu’en 1995 où la culture repris grâce à des passionnés ayant retrouvé la graine et des paysans qui acceptèrent d’en relancer la culture. En 2023, il devient une Indication Géographique Protégée

Au sortir de la guerre, les populations de l’Aisne vivent dans une grande précarité aussi le CARD (Centre Américain pour les Régions Dévastées), crée à Soissons un corps d’infirmières-visiteuses qui sillonnent les campagnes pour dispenser soins médicaux et conseils d’hygiène. Elles portent une attention particulière aux nourrissons en finançant la goutte de lait, bâtiment encore visible aujourd’hui. Dans ce lieu, il y avait, en plus de la distribution de lait stérilisé pour les mères ne pouvant allaiter, des consultations.

Avec ses 2 tours culminant à plus de 75 m, la façade de l’abbatiale Saint Jean Baptiste des vignes datant du XIIIème, reste le seul vestige d’une église malmenée pendant la révolution et démantelée en 1805. L’abbaye, commencée au XIème, fut pendant la guerre de 100 ans transformée en forteresse…

Adossé à la façade, le réfectoire de la même époque est long de 40 m. Il devient dortoir militaire en 1796, période pendant laquelle, les bâtiments furent pillés et en partie détruits.

Situé sous le réfectoire, le cellier et ses ogives avec au fond un accès au puits.

Situé au cœur de l’abbaye, le grand cloitre dont il ne subsiste que 2 galeries le reste ayant subi les outrages de la guerre de 1870.

Face arrière du portail…il manque bien l’église !!

Connu pour ses fontaines monumentales, le sculpteur Guy Lartigue associa l’eau au fameux vase !!

C’en est fini de notre balade soissonnaise, le mois d’août tire à sa fin et c’est avec la plus grande joie que nous allons pour une petite semaine accueillir notre petite fille Lisa.

Arrivant seule de Nantes en train (accompagnée ça va de soi), nous allons prendre beaucoup de plaisir à partager notre quotidien. Tout d’abord la piscine, seulement pour elles 2 !

Un p’tit resto vite fait !

Pour beaucoup de nos résidents permanents, la fin du mois d’août signifie la fin de leur séjour et nous ne voulions pas les laisser partir sans un dernier aurevoir, tous sachant que nous ne reviendrons pas l’année prochaine…

…ce sont les bras chargés de cadeaux que chacun est venu à cet apéro-dinatoire !

Merci encore à tous de nous avoir si chaleureusement accompagnés pendant ces 7 saisons !!

Dès le lendemain et pour ce qui sera notre dernier mercredi de vraie liberté, nous avons même réussi à négocier un jour de plus et c’est donc pour 2 jours que nous partons camper au lac du Der.

Installation…

…et 1er repas sous la tente !

A proximité du camping, un parc aventure. Conçu aussi pour les plus jeunes, il fera la joie de Lisa !

…des ponts de singe…

…et surtout au sommet de cette pente…

…tout un univers de filets suspendus…un vrai bonheur !

Et dis donc Papy, tu ne me suivrais pas là-haut ?!?

La journée n’est pas finie…direction le bord du lac…

Allez Mamie, tu peux pas me porter un peu ???

Repas du soir…

… et après une bonne nuit réparatrice… c’est reparti !

Eh Mamie, cette fois-ci c’est toi qui viens !

Même pas peur !

Comme le beau temps semble suspendu c’est parti pour…

…une petite balade sur le lac !

C’est bientôt la fin…

…on fait tout sécher…

…on range, on plie et à peine dans la voiture c’est parti pour un repos bien mérité !

Et ben voilà, la semaine s’est bien trop vite passée.

Retour en train et hop on passe à autre chose.

Cadeau pour mon anniversaire, ce vol en pendulaire fut un grand moment.

Honnêtement ce n’est quand même pas trop rassuré que je me prépare !

C’est certainement avec l’un des plus beaux ciels bleus de la saison que va débuter mon vol initiatique !

Une dernière pose avant…

… un rapide envol à 500 m d’altitude où la vue coupe le souffle. C’est parti pour 45 mn de vol qui nous emmèneront d’Epernay à Dormans. Grâce au professionnalisme du pilote, le vol ne fut que bonheur et c’est en fait une heure de vol durant laquelle j’ai pris beaucoup de plaisir à voir si loin et de si haut !!

Durant ces 7 années, nous aurons aussi bâti un réseau de producteurs qui nous aurons permis de profiter de la bonne chère locale. Et en plus certains, comme la ferme de la Ronchère, organise régulièrement des événements auxquels malheureusement nous n’aurons pu assister sauf celui du mois de septembre. Voici Thibaud et son veau à la broche…

…et ma foi c’était bien bon, n’est-ce pas ??

Ça y est, la saison est finie, les vendanges se sont bien passées pour nous et surtout du fait que cette année nous n’avons accueilli que 50 Vendangeurs (rien à voir avec les 500 des années précédentes !), laissant le camping ouvert aux touristes pour leur plus grande joie, nous en avons d’ailleurs reçu autant qu’au mois de mai !

C’est terminé !

Nous avons fini tel que nous l’avons toujours fait c’est-à-dire le plus rigoureusement possible et cette année, en transmettant à nos successeurs toutes les clés de notre savoir et connaissance du camping. Bonne saison à eux l’année prochaine !!

Quant à nous, Sacado débarrassé de ses entraves…

…pète au 1er coup de démarreur et hop…

Le voici dans l’allée pour quelques jours…

Le temps de débarrasser son toit des feuilles et branches…

…et d’un bon petit nettoyage !

Une fois tout cela fait, rendu comptes et différents papiers, nous voilà prêts. Sacado va sagement nous attendre 10 jours.

La voiture est remplie…

…et c’est rien de le dire, n’est-ce pas Eléa ?!

1ère direction, Huisseau chez Elsa et Sylvain pour une encore inoubliable cousinade…

Tout le monde est prêt pour la photo ?

Alors souriez !!

Un week-end super sympa et après direction… et ben ça, vous le saurez très prochainement !!

A très bientôt !

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