Carnet de route

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Dormans la fin…jusqu’à Simorre


  • publié le 12 octobre 2018
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Ça y est le camping est vide, il ne reste plus que nos derniers résidents permanents, irréductibles qui tiendront jusqu’au 30 septembre. En attendant, nous libérons Sacado de son enclos, rechargeons la batterie et au 1er tour de clé, réglé comme une horloge, il redémarre…

…une petite marche arrière…

…un coup de barre à droite..

…Et hop la place est libérée !!

Alors pourquoi cette photo ?

Cela faisait un moment que nous nous posions la question, pertinente, de garder le hayon alors qu’honnêtement son utilisation en était restreinte à un marchepied, parfois en établi et tout cela pour véhiculer presque 400 kg ! Comme à côté du camping le ferrailleur nous en débarrassait gratuitement, nous y emmenons Sacado…

… et quelques minutes plus tard…

…notre Sacado perdant ce poids inutile…

…s’allège d’autant !

De retour au camping, nous finissons le travail, Bébert et moi et achevons sa cure d’amaigrissement !!

Et hop 50 kg encore en moins !

Dans 2 jours nos résidents permanents nous quittent aussi nous décidons qu’un petit au-revoir autour d’un dernier apéro ne peut pas nous faire du mal !

Le lendemain nous rencontrerons le maire pour lui remettre notre bilan de la saison (nous avons multiplié le chiffre d’affaire par 2 en 2 ans !!) et nous convenons donc que nous serons là pour la saison prochaine. Encore un hiver sans avoir besoin de chercher du boulot !!

En attendant notre départ imminent, nous nous remettons progressivement dans notre peau de nomades/touristes. Petite balade au mémorial de Dormans qui prépare une commémoration pour le centenaire de la fin de la 1ère guerre mondiale avec cette reproduction de char Renault.

Au revoir Dormans bien que nous soyons encore retenus par… vous verrez bien !!

Allez dernière petite balade champenoise. Nous partons à Cumières découvrir ces superbes sculptures retraçant le travail de la vigne jusqu’au champagne…

D’abord la taille. Celle-ci répond à des règles très précises dont l’objectif est de limiter volontairement le rendement de la vigne dans une recherche optimale de qualité permettant aussi d’équilibrer vigueur et fertilité de la vigne.

Ensuite vient le liage, nécessaire opération qui consiste à attacher les charpentes et baguettes au fil de fer courant d’un piquet à l’autre, le long de la vigne. Autrefois le liant était en jonc, ce sont désormais des bouts de papier armé d’un fil de fer et qui permettent l’utilisation, moins fastidieux, d’une pince à lier.

Puis vient le sulfatage. Indispensable pour protéger la vigne des parasites ou maladies (mildiou ou oïdium), le soufre et le sulfate de cuivre sont les plus utilisés. Des locaux nous ont raconté que du temps de leur jeunesse, cette opération se faisait avec des hélicoptères…depuis 2001, le vignoble champenois s’est engagé dans une viticulture raisonnée afin de préserver l’environnement…

Lorsque la végétation se densifie et qu’apparaissent les fleurs, le rognage s’impose. Il permet de débarrasser les ceps des parties de rameaux qui donnent trop d’ombrage et empêchent l’échauffement du sol. Les grappes bénéficient par cette opération d’un meilleur ensoleillement et d’un afflux de sève.

Arrivent enfin les vendanges !

Elles ont lieu environ 100 jours après la floraison et c’est le comité interprofessionnel du vin de champagne qui fixe la date des vendanges, village par village et cépage par cépage, en fonction du degré de maturité des raisins. La législation impose le pressurage des raisins entiers et de ce fait les vendanges sont toujours faites à la main.

Autrefois les raisins étaient acheminés au pressoir dans des paniers mannequins d’environ 100 kg. Aujourd’hui, ils sont transportés dans des caisses trouées au fond et sur les côtés et ne pèsent plus que 50 kg.

A l’arrivée au pressoir, les raisins sont pesés. Lorsque le poids d’une presse est obtenu (de 2000 à 12000 kg), le pressurage peut commencer. Il faut 160 kg de raisins pour faire 100 l de champagne.

Le raisin est pressé 5 fois. Les 3 premières presses sont appelées la cuvée (80% du volume total) ce mout donnera un vin d’une grande finesse aux arômes subtils, d’une bonne fraîcheur en bouche ainsi qu’une aptitude au vieillissement. Les 2 dernières presses, appelées les tailles (20 % du volume) donneront au vin  un caractère aromatique plus intense et plus simple. Enfin coule la rebèche qui sera obligatoirement distillée et donnera la Fine Marne ou le Marc de champagne.

A partir de maintenant, tout le travail qui va suivre se fera en cave avec tout d’abord le remuage.

Après l’assemblage des différentes cuvées (pour rappel, le champagne est composé de 3 cépages : un blanc, le Chardonnay et deux rouges, le pinot noir et le pinot Meunier), le vigneron procède à la mise en bouteille en y ajoutant la liqueur de tirage (du vin de champagne de réserve et du sucre de canne) ainsi que des levures sélectionnées qui provoqueront une deuxième fermentation appelée prise de mousse.

Produisant une pression d’environ 6 kg dans la bouteille mais aussi un dépôt qu’il faudra enlever, l’opération de remuage va consister à placer les bouteilles sur un pupitre (où celles-ci sont légèrement en biais) et les tourner d’un quart de tour par jour pendant un mois environ afin que le dépôt descende dans le goulot (à ce moment là, la bouteille est fermée d’une capsule genre capsule de bière et d’un bidule, petit bouchon en plastique qui remonte dans le goulot et dans lequel le dépôt va se poser).

L’opération suivante s’appelle le dégorgement. Le dépôt étant tassé dans le goulot de la bouteille, le vigneron va utiliser la pression interne pour l’expulser. En redressant doucement la bouteille, il l’ouvre lorsque la bulle d’air arrive au goulot ce qui a pour effet de chasser le dépôt (aujourd’hui cette opération se fait en mettant le goulot de la bouteille dans de l’azote liquide et le bouchon de glace est expulsé par la pression sans perdre de vin).

Pour donner lui un peu de douceur, on rajoute à ce moment une liqueur dite « d’expédition » et cette dose déterminera si le champagne sera brut, extra brut, demi-sec ou doux.

Après on met le bouchon (en liège ça va de soi !), le muselet, on lave la bouteille et on l’habille (étiquette et collerette au nom du vigneron) et on laisse reposer un mois environ…

…avant la dégustation qui se fait avec un champagne frais (8 à 10°) et surtout avec modération !!!

Après cette « petite » leçon de champagne, nous quittons les rives de la Marne pour nous rendre à Hautvillers et notamment dans l’abbaye où repose…

…Dom Pierre Pérignon (1639-1715). Nommé en 1668 procureur de l’abbaye, il y passera les 47 dernières années de sa vie qu’il consacrera entre autre à l’invention du champagne. Travailleur acharné et observateur minutieux, il transformera le vin gris non mousseux produit dans la région en un vin effervescent que Louis XIV appellera rapidement le vin de Pérignon, le vin diable ou le vin saute bouchon.

Son génie a consisté à trouver les 5 éléments majeurs constituant le secret du vin de champagne :

  • Assemblage de raisin provenant de divers lieux-dits pour en composer la cuvée,
  • Pressurage rapide et fractionné des raisins noirs majoritaires dans la région afin d’obtenir un jus blanc « comme le cristal »,
  • Utilisation des premières bouteilles de verre épais et résistant (aperçues d’abord chez des pèlerins belges transportant leurs bières) permettant de conserver le vin, sa mousse en limitant la casse due à la pression,
  • Remplacement du broquelet de noisetier (Cheville de bois entourée d’étoupe graissée au suif qui était insuffisante pour maintenir le gaz) entouré de chanvre par un bouchon en liège d’Espagne maintenu par une ficelle de lin et enrobé par un cachet de cire au nom de l’abbaye,
  • Creusement de caves en pleine craie pour assurer un vieillissement de vin à température constante.

A ces découvertes fondamentales s’ajoutèrent bientôt d’énormes progrès dans la culture, la sélection et les soins apportés aux vignes de Champagne.

Et maintenant pour digérer toutes ces informations, petite balade dans les vignes originelles avec vue sur la Marne et au loin Epernay…

 

 

Cette vue permet d’apercevoir le moment où la Marne n’est plus navigable et ou commence le canal latéral (sur la gauche) où s’engouffre par une écluse péniches et autres bateaux pour continuer leur périple.

Retour au camping où pendant ce temps et pour parer aux éventuelles inondations le logement de fonction est préparé pour passer l’hiver !

L’accueil…

…et la réception idem !

Bon hiver donc et à l’année prochaine !

Or, après avoir enlevé le hayon, il nous fallait obligatoirement le remplacer par une barre anti encastrement que nous avons fait livrer et dont dépendait notre départ. Aussitôt arrivée et mise en place je m’attaque à la soudure…

…pour finalement la laisser faire par Nono, le soudeur de la mairie qui forcément a fait quelque chose de solide et tellement plus joli que moi…y a pas photo !!

Et hop après un petit coup de peinture nous voilà fin prêts.

La direction ??

Le Loiret pour retrouver la frangine de Patou et sa famille. Nous nous arrêtons à Meung sur Loire, tout près de chez eux sur une aire toute proche de la Loire et du centre-ville.

Et de plus, Maxou et sa copine Andréa nous y rejoignent et c’est tous ensemble que nous partons manger au resto !

Le lendemain, tous équipés de vélo nous partons le long de la Loire, direction Beaugency.

Si la présence humaine y est attestée depuis la préhistoire, la ville s’est surtout développée au moyen-âge sous l’autorité des sires de Beaugency et connut un essor remarquable avec la construction du château-fort…

…et son imposant donjon, d’une triple enceinte et d’un pont enjambant la Loire.

Véritable enjeu pendant la guerre de cent ans, ce fut Jeanne d’Arc qui libéra la ville des anglais pendant la bataille de Beaugency en 1429.

A quoi sert donc ce chapeau ? On ne le sait pas alors si vous avez la réponse !

L’hôtel de ville, bâtiment construit pendant la renaissance est classé aux monuments historiques depuis 1840.

Sur le chemin du retour, petite pause pique-nique sur les bords de la Loire, à l’abri du vent il fait encore très chaud !

Dernier repas chez la frangine avant notre descente vers le sud-ouest…

Pause à Sorges, capitale de la truffe périgourdine, devant un petit barbecue…

…où Maxou officie !

Eh ben ça y est, nous voici arrivés à Simorre et ce soir Damien qui fêtera ses 30 ans le lendemain, ne s’attend pas lors de notre venue à ce que nous soyons accompagnés de son frère et ce fut pour lui LA surprise de ses 31 ans !

On se retrouve donc à la corde, un petit endroit que nous avions découvert il y a presque 20 ans et que progressivement Damien a investi avec un sympathique coin barbecue…

…et un espace chaleureux pour y accueillir ses potes venus nombreux pour son anniversaire !

Le lendemain rendez-vous au camion pour un vrai repas d’anniversaire et vous remarquerez que pour la 1ère fois chacun est accompagné… alors les présentations, de gauche à droite : Dam et Maxime, Dana (la copine de Dam), Andréa (celle de Max) et nous deux !

Et après le repas, petite balade digestive au village et quand y a des jeux alors !!!

Et voilà, Maxou va bientôt repartir, nous, nous attendons impatiemment la date du rendez-vous pour l’homologation de Sacado. Ensuite en attendant sa nouvelle carte grise et avant notre départ vers le sud, d’autres aventures nous attendent que nous vous  conterons, bien entendu !

 

A tout bientôt !

 

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