Carnet de route

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Paris 2023


  • publié le 23 octobre 2023
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Et donc à la vue de la photo à la Une, les plus assidus d’entre vous auront tout de suite compris où allions-nous, passer la semaine suivant notre cousinade ! Et pour les autres, nous serons à bord de Métro Claquettes, la péniche de notre copain Romain au bassin de la Villette et d’ailleurs à lui comme aux autres… santé !!

Arrivés le lundi, nous serons seuls à bord jusqu’à jeudi car notre jeune est à Gravelines pour son boulot toute la semaine. Un petit chantier m’attend (changement de robinet) avec un accès pas facile mais bon…

Comme l’année dernière nous nous baladerons dans la capitale en vélo mais cette fois-ci, nous avons décidé de nous octroyer autant de visites que le hasard mettra devant nous.

Nous voici au sommet de l’un des 3 grands magasins parisiens, les Galeries Lafayette et sa coupole qui date de 1912.

La voici vue de l’intérieur. Initialement implantée au 1 rue de la Fayette, où 2 cousins Théophile Bader et Alphonse Khan ouvre leur 1er magasin en 1893…

…c’est en 1905 que celui du boulevard Haussmann ouvre ses portes. Le principe de bazar de luxe fait leur succès et aujourd’hui ce sont 57 magasins en France et bientôt 13 à l’étranger.

Organisés, nous avons réservés 2 soirées que nous vous ferons partager dont l’une dans ce théâtre, alors pour être sûrs de ne pas avoir à le chercher le jour J, on fait une petite reconnaissance !!

L’histoire de la construction de l’église de la Madeleine s’étale sur plus de 85 ans et a plusieurs fois changé de destination, d’église d’abord puis temple à la gloire des armées napoléoniennes ou encore gare ferroviaire, siège de la convention nationale, bibliothèque ou opéra pour revenir finalement à sa destination initiale !! L’ancienne église trop exiguë, il est donc décidé d’en construire une nouvelle et les travaux débutent en 1757 s’insérant dans un projet plus global de restructuration du quartier. La 1ère pierre est posée par Louis XV en 1763, l’église fut consacrée en 1845. De style néoclassique avec son portique « octostyle » (soit 8 colonnes en façade), elle mesure 108 m de long pour 43 de large et 50 colonnes corinthiennes l’entourent.

1 siècle et demi après sa construction, d’importants travaux de restauration doivent être entrepris et en 2021 la mairie investit dans la rénovation de la façade…

Dont nous pouvons voir très clairement l’avancée.

La décoration intérieure s’inspirant de bâtiments de la Rome antique (notamment du Panthéon), a mobilisé une quantité impressionnante d’artistes peintres et sculpteurs, romantiques pour la plupart.

Le grand orgue, construit en 1846 par l’un des facteurs le plus fameux du XIXème, A. Cavaillé-Coll, a retenti aux obsèques de Tino Rossi, Dalida, Bécaud, Salvador ou Johnny !

Et c’est sous un soleil qui nous aura accompagné tout au long de notre séjour que nous continuons notre route…

…vers le petit palais. Imaginé pour être avec son grand frère présent pour l’exposition universelle de 1900, ses travaux débutent 3 ans plus tôt…

Derrière sa façade de 125 m de long, un jardin semi-circulaire autour duquel s’organisent galeries et lieux d’exposition.

Le grand escalier dont la sobriété nous plait…

Le vestibule…

L’espace de réception…

Le péristyle (galerie faisant le tour intérieur d’un édifice) du jardin intérieur…

… dont on prend conscience de sa construction en demi-cercle.

Le jardin présente entre autres un bassin qui s’anime de brume, d’odeurs et de musique allant de cris d’oiseaux à ceux de la jungle.

Nous voici dans la galerie des sculptures…

Dans celle des grands formats nous aimerons plus particulièrement ce tableau de Léon Lhermitte daté de 1895 et intitulé les Halles. Au-delà de ses dimensions (4.04 X6.35 m), ce sont la précision, le mouvement dans chacun des personnages et la notion de profondeur du tableau qui nous auront séduit.

Retour bassin de la Villette et nous voici passant devant l’église Saint Germain l’Auxerrois. Connue pour être l’église des artistes, un certain nombre y furent d’ailleurs inhumés, son origine date du Vème et le beffroi du XIXème.

Bien que détonnant avec le cadre dans lequel se situe la nouvelle façade de la Samaritaine rue de Rivoli, nous on a bien aimé !

Ce matin notre route croise celle du père Lachaise. Plus grand cimetière intra-muros parisien, d’une superficie de 44 hectares, c’est sous Napoléon que furent fixés les nouvelles règles concernant l’inhumation des parisiens et c’est en 1803 que le chantier de ce dernier fut confié à l’architecte Brongniart et le nom du confesseur de Louis XIV lui fut donné.

Dessiné sous la forme d’un immense jardin à l’anglaise aux allées accidentées bordées d’arbres aux essences diverses et variées, ce cimetière n’obtient pas les faveurs des parisiens et ce sera le transfert des dépouilles d’Héloïse et Abélard, de Molière et La Fontaine qui feront du père-Lachaise le plus visité des cimetières du monde.

Nous concernant le hasard nous mènera sur les tombes de Mano Solo…

…Pierre Desproges…

…Alain Baschung et ses baisers…

…Jaques Higelin et ses petits cailloux, toutes plus simples les unes que les autres.

Bien sur c’est aussi un endroit calme permettant par endroit une vue sur la ville…

A présent nous voici dans le quartier administratif de Bercy. Situé sur l’une des zones les plus anciennement peuplées de la ville le long de la Seine…

…c’est ici qu’historiquement qu’arrivaient les marchandises, le vin de Bourgogne ou le bois du Morvan.

Aujourd’hui c’est un ensemble rénové dans la 2nde moitié du XXème qui comprend entre autres l’immeuble Lumière, photo du haut et celle à venir, plus grand bâtiment privé de Paris qui abrite Bercy-expo et le centre d’affaires permanent du vin et de l’agro-alimentaire.

Ancienne commune rattachée à Paris en 1859, c’est aussi le siège du ministère de l’économie, des finances et de l’industrie construit entre 1984 et 1989.

En traversant l’île de la cité, nous pouvons encore voir les avancées du chantier Notre-Dame avec ces manèges incessants de grues qui montent et montent encore les différents matériaux de reconstruction…

…et découvrons un peu plus loin, le marché aux fleurs. Installé depuis 1809, il aura connu plusieurs configurations. De plein air, il est remplacé en 1873 par des pavillons métalliques haussmanniens puis détruits en 1905 pour le métro et sa station « cité » toute proche…

Initialement marché aux fleurs et aux oiseaux cités, il prend sa forme actuelle dans les années 20…

…et il faudra attendre un siècle pour que la vente des oiseaux soit bannie de cet espace dont l’environnement proche devrait devenir piétonnier en 2025.

Notre balade d’aujourd’hui nous amène à visiter le musée des arts et métiers. Situé dans l’ancien prieuré royal Saint-Martin des Champs et nationalisé en 1789, il est affecté au conservatoire en 1798. Seules 2500 pièces sur les 80 000 objets en sa possession sont présentées en différentes thématiques et si toutes auraient eu leur place dans cet article…

…nous en avons choisi très subjectivement 3.

La Pascaline, 1ère machine à calculer inventée par Blaise Pascal 1642 ( il avait 19 ans) et dont l’ingéniosité a permis d’imaginer un système dans lequel s’effectue automatiquement la retenue à l’addition comme à la soustraction !

2 siècles plus tard, Léon Bollée invente cette calculatrice qui permet en plus les multiplications (jusqu’à 20 chiffres), les divisions et l’extraction de la racine carrée d’un nombre !!

Voici à présent l’avion 3 de Clément Ader. Il date de 1897, n’a voleté qu’une fois et sa forme de chauve-souris volante n’aura convaincu personne. C’est en partie détruit qu’Ader le donnera au musée en 1903 qui le restaurera complètement.

Bien sûr dans ce musée était aussi présenté le fardier de Cugnot (1er véhicule automobile roulant à la vapeur), les automates de Vaucanson, les métiers à tisser de Jacquard ou une représentation du pendule de Foucault mais voilà, il fallait bien faire des choix !!

Le jeudi matin nous sommes de mission, comme l’année dernière déjà, pour le remplissage du fuel de Métro-Claquettes. Fort heureusement, nos voisins bateliers se chargeront de tout, nous n’aurons qu’à régler, ouf car le livreur, dans son petit camion au fond n’est pas très commode !!

Nouvelle balade dans un grand magasin, le Printemps. Fondé par 2 entrepreneurs en 1865 (Jaluzot et Duclos), le bâtiment situé boulevard Haussmann se veut à la pointe de la technologie (électricité, téléphone, ascenseurs puis escalator) et du commerce, avec notamment l’invention des soldes !

L’immeuble subit plusieurs incendies (le dernier en 1921) et à chaque fois le Printemps se reconstruit en se modernisant et en présentant de nouvelles innovations. C’’est en 1923 que la coupole dessinée par l’architecte Wybo est installée. Au 6ème étage de l’immeuble à une hauteur de 16 m et d’un diamètre de 20 m, elle fut entièrement démontée, au début de la 2nde guerre mondiale, en 3185 panneaux. Elle reprend sa place seulement en 1973 !

Une terrasse nous permet d’avoir une belle vue, d’abord sur les autres immeubles du Printemps…

…et un bout de la capitale !!

Sans oublier bien sûr, le bar VIP !!

Le jeudi soir arrive et nous nous dirigeons tranquillement vers les invalides et ses jardins.

En effet, c’est là-bas que nous allons retrouver…

…notre copain Romain afin d’assister dans la soirée…

…à une magnifique scénographie mêlant musique et lumière…

…nous permettant de découvrir toute la beauté de l’intérieur du bâtiment, un vrai moment de plaisir.

Quand on sort, il fait nuit aussi, nous dirigeant vers un petit resto que nous propose notre bon jeune, nous nous faisons un Paris by night en vélo…

Vous aurez reconnu !

L’assemblée nationale…

Et le palais Garnier

Et comme tous les matins, prête ??

Et oui, profitant de la proximité du parc de la Villette, nous emmenons pour sa balade quotidienne, notre Eléa, ce qui nous permet ensuite, sans culpabiliser, de la laisser la journée dans le bateau. Passage devant la Géode…

…et pour vous éviter de nous chercher, nous voici dans l’un des triangles !!

Vendredi, nous commençons par le petit musée de l’illusion qui nous aura bien fait marrer. Le kaléidoscope…

Les jeux de lumière…

La belle au lavabo !!

 

Et l’impressionnant vortex où la passerelle dans un tube qui tourne aux lumières « flashies » font perdre l’équilibre en donnant l’impression que c’est toi qui tournes !!

Allez ça faisait tellement de fois qu’on passait à côté que ce coup-ci on s’arrête pour…

…vous avez compris !

Construite entre 1969 et 1973, elle mesure 210 m, possède 7200 fenêtres, 1306 marches d’escalier et 25 ascenseurs ! Et la visite panoramique au 59ème débouche sur une belle terrasse.

Et pêle-mêle, le sacré-cœur…

Les Invalides…

Notre chère dame Eiffel devant la Défense…

Le Louvre et les jardins des tuileries…

Beaubourg…

Le palais du Luxembourg et son jardin.

Retour sur le plancher des vaches, passage par l’ile de la cité…

Le palais de justice.

Siège de la royauté et de ses pouvoirs du XI au XIVème, toutes les institutions de la justice s’y maintiennent après le transfert de la résidence royale sous Charles X.

Abritant la cour d’appel, la cour d’assises spéciale (qui lors de notre passage accueillait le procès d’un terroriste), il est depuis 2009, le centre névralgique de l’ordre judiciaire français puisqu’il abrite aussi la cour de cassation.

C’est en 1353 que le roi Jean II le Bon fit édifier la tour de l’horloge et son beffroi, jouant un rôle de guet pour assurer la sécurité du proche palais royal…

… et 17 ans plus tard, c’est l’horloge qui est installée, devenant la 1ère publique de Paris. Un nouveau cadran est mis en place en 1585, restauré en 1685, 1852 et 1909.

Avant-dernier jour, encore un grand magasin. Fondée en 1870 par les époux Cognacq et Jaÿ, la Samaritaine dont le nom s’inspire d’une pompe à eau datant d’Henri IV est située sur le Pont-Neuf.

Bâtie dans le style art déco et art nouveau, Ernest Cognacq supervise les travaux et devient l’un des 1ers patrons qu’on dit paternaliste, s’occupant de ses employés du « berceau au cercueil » avec par sa fondation, créé une maternité et une maison de retraite !!

Plus loin, alors cette adresse, ça vous dit quelque chose ???

Et oui, nouvellement transformée en musée, nous voici donc devant la mythique maison de Gainsbourg… complet jusqu’en 2024, zut !

Plaisir des yeux !!

Samedi soir approche et en attendant de nous diriger vers le tout proche théâtre des Mathurins vous vous en souvenez bien sûr, nous partons flâner dans le jardin du Luxembourg et quel plaisir d’entendre de la musique en live avec un vrai orchestre !!

Petit tour du jardin et au centre de celui-ci…

Un grand bassin avec de vrais bateaux à voile comme au temps jadis…

Quel plaisir que de voir autant d’enfants loin de tout artifice technologique, jouer le plus simplement du monde avec le vent !!

Et nous y voilà !

« Dernier coup de ciseaux » est une pièce de théâtre interactive jouée depuis plus de 15 ans. Celle-ci se déroule en 2 parties, la 1ère, normale avec des acteurs qui jouent jusqu’au meurtre et là entracte ! la 2ème partie ou le public, interpellé par 2 policiers, doit rétrospectivement se rappeler de tous les détails afin d’aider à confondre l’auteur du crime. Super intéressant comme concept mais notre non initiation au théâtre, et les traits beaucoup trop grossis, cf. l’homosexuel genre la cage aux folles mais démodée…ont fait que, me concernant, j’ai eu du mal à y entrer et donc la 2ème partie fut difficile à suivre.

Dernier jour et nous allons une ultime fois traverser tout Paris de bonne heure dimanche matin, pour nous rendre à Malakoff….

…les rues sont vides, quel pied !!!

Une nouvelle fois la tour avec en contre point le bâtiment art déco Félix Potin !! Quel contraste !

Après une traversée de Paris qui nous amène à Malakoff, nous voilà repartis pour encore quelques km en direction du château de Sceaux et son parc.

Propriété du département des hauts de Seine depuis 1923, le château tel que nous le découvrons a été reconstruit entre 1856 et 1862 sur les ruines d’un précédent ayant entre autres appartenu à Colbert qui fit dessiner ses jardins par Le Nôtre. Mais pourquoi donc sommes-nous ici ?

Et à qui sont ces enfants ??

A ce grand hurluberlu !!

Nous avons donc traversé Paris pour aller retrouver Pierre-Arthur, dit Pedro. Copain d’enfance de notre fils Benjamin que nous avons souvent accueilli quand nous habitions en Haute-Savoie, cela faisait 15 ans que nous ne l’avions revu. Quel plaisir de le retrouver, papa de surcroit !

En médaillon dans la photo, le Pierre-Arthur ado que nous avons bien connu !!

Un p’tit coucou à Antoine et Gabriel et à Jane leur maman que nous n’avons pas vue.

Partie de foot endiablée…

Quel courage avec ses deux bouts de choux !! Bravo les jeunes écolos sans voiture !

Et après 40 km de vélo nous voici de retour pour notre dernière soirée…pas trop dur ???

Voilà, c’en est fini de notre séjour parisien à bord de Métro-Claquettes. Merci beaucoup Romain de nous avoir offert cette possibilité de vivre Paris autrement ! On te souhaite de trouver de bons acheteurs puisque c’est ton choix. Merci, Merci, merci !

Après 10 jours loin de notre Sacado, retour une dernière fois à Dormans, pour cette fois un vrai départ

C’est parti ! Au revoir le camping !!

Nous quittons Dormans pour Château-Thierry y passer une nuit avant un RDV le lendemain au garage pour les vérifications d’usage avant notre grande migration.

Et pour cette dernière soirée axonaise (c’est-à-dire dans l’Aisne), un dernier repas chez notre copain Bertrand et Béa son épouse.

Des milliers de mercis ne seraient pas suffisants pour lui dire toute notre gratitude pour nous avoir si souvent secondé, sauvé devrions-nous dire de situations techniques périlleuses au camping, au cours de ces 7 saisons. On se reverra, c’est sûr !

Plein de gros bisous à vous deux !

Voilà, notre histoire dormaniste s’achève pour de nouvelles aventures on ne sait pas encore quoi et où ?!  Nous y avons pris du plaisir, acquis de l’expérience et fait de jolies rencontres, mais il faut bien fermer la page si l’on veut avoir la joie d’en écrire une nouvelle !

Nous n’en sommes pas déjà là et notre voyage débute seulement. Notre destination sera encore cet hiver le Maroc… en attendant, bien de belles choses nous attendent avant de franchir les frontières… un épisode médiéval, une réunion de famille, un passage en montagne enfin plein d’histoires à raconter encore, alors à très bientôt !!

 

 

 

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