Carnet de route

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De Noirmoutier à Simorre


  • publié le 28 novembre 2022
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Décembre pointe son nez, nous sommes dans les starting-blocks et pensons quitter la France le 29 novembre.

Avant tout cela nous avons pu profiter de chacun de nos enfants et petits-enfants mais que de chemin parcouru avant d’en arriver là.

Nous vous avions quitté à notre départ de Dormans pour un rendez-vous Renault Trucks qui a permis de mettre Sacado en ordre de marche parfaite pour sa longue pérégrination hivernale ! Evidemment tout est ok aussi, après une halte de quelques jours à Huisseau chez la sœur de Patou, direction Vertou, le nouveau domicile de Maxime et sa famille.

Sur la route nous nous arrêtons pour la nuit à Angers, le temps de découvrir la ville et son impressionnant château. Son enceinte de près d’un demi kilomètre et ses 17 tours d’une trentaine de mètres de hauteur, sont en schiste sombre en alternance avec le calcaire blond.

Le site est un promontoire rocheux dominant la rivière la Maine occupé depuis le néolithique ce que nous découvrirons plus tard dans la zone archéologique.

Au IXème, la menace normande amène le 1er comte d’Anjou à s’y installer.

3 siècles plus tard, lorsque la puissante dynastie des Plantagenêt règne sur l’Anjou c’est un véritable palais qui y est bâti.

Au XIIème, Blanche de Castille fait édifier la forteresse que nous avons sous les yeux, pour y concentrer les troupes royales.

Juste avant d’entrer dans le château, nous voici au bout de la « promenade du bout du monde » qui surplombe la Maine.

Après avoir franchi l’entrée, voici le châtelet. Daté du XVème avec ses pittoresques tourelles d’angle coiffées de toit en poivrière, il constitue le porche d’entrée de la cour seigneuriale…

Bordée de bâtiments construits entre les IX et XVème la cour seigneuriale abrite…

…le logis royal (partie supérieure de la photo) et la galerie de l’apocalypse dans laquelle nous allons entrer…

Plus ancienne occupation du site, on y trouve, au-delà d’une sépulture néolithique, des étuves d’époque romane.

Mises en évidence lors de fouilles en 1996, ces constructions datant du Xème, présentent un lieu consacré au bain et constitue le plus ancien exemple d’étuve et le plus original par son système, en effet…

…dans l’épaisseur des murs se trouvent, entouré en rouge sur la photo, un système complexe de 23 colonnes de tuyaux dans lesquelles circulait l’air chaud.

Plus visible ici sur le fac-similé.

Nous entrons ensuite dans une salle abritant la tenture de l’Apocalypse. Commandée en 1375 par le duc Louis Ier d’Anjou et réalisée en 7 ans, délai rapide pour une œuvre de cette ampleur, elle est entièrement tissée de laine.

Illustrant l’Apocalypse selon Saint Jean, cet ensemble constitué de 6 tapisseries de 6 m de haut sur 23 m de long chacune, révèle d’abord 3 séries des 7 fléaux en évoquant avec réalisme le contexte de sa création comme la guerre de 100 ans, la famine ou la peste… 2 autres consacrant la puissance de Satan et la dernière série représentant l’issue heureuse des révélations de Saint Jean symbolisée par le Paradis.

Construit entre 1435 et 1440 pour le roi René, voici le logis royal que l’on voit adossé à la chapelle.

Réaménagé au XVIème, le chemin de ronde permet d’avoir une vue d’ensemble sur les bâtiments et les jardins répartis sur une surface de 20 000 m².

Dernière vue des jardins qui comprennent une vigne, un jardin suspendu et des espèces médicinales, aromatiques et tinctoriales connues au Moyen-âge.

Nous quittons le château pour une visite dans l’Angers médiéval…

…dont la maison du chapelain de Landemore, plus vieil édifice médiéval en pan de bois de la ville daté de 1399-1400.

Située en haut d’un escalier de pierre, la cathédrale Saint-Maurice construite entre le XI et le XIIème, nous permet de découvrir le style gothique dit angevin.

Construite vers 1490, la maison Adam est la plus célèbre et la plus remarquable des quelques 40 maisons en pan de bois conservées à Angers.

Son gabarit hors norme, la complexité de ses élévations, la structure en losange de ses colombages…

… et la richesse de son décor sculpté en font un chef d’œuvre de la charpenterie médiévale.

Nous quittons Angers direction Vertou (sud de Nantes) où nous attendent Lisa et ses parents. Nous sommes super contents de constater comme on nous l’avait dit, que Sacado trouve sa place tout près de leur maison !

Nous y resterons une petite semaine avec comme mission la garde de Lisa, ses parents travaillants. Il est à noter que dès lors que Sacado fut installé dans leur jardin, notre petite fille prendra pension chez nous, préférant y manger, dormir, et tout le reste avec !

1ère balade dans les bois de Touffou tout proche de leur maison et voilà que Papy court !!!

J’essaye, j’essaye mais j’y arrive quand même moins…

…que mon papa !!

Attention à pas rater la balle !!

Rare photo de Lisa coiffée… alors profitons-en  !!

Ce matin, nous partons en vélo à la forêt avec le pique-nique…

…où ça et là des petites cabanes en bois et pas facile d’y entrer !!

Le week-end nous serons rejoints par Elsa et Sylvain…

…Elisa, leur fille, faisant ses études à Nantes sera aussi de la partie.

Lundi 31 octobre, nous avons quartier libre, Lisa étant invitée chez des copains pour fêter Halloween, aussi nous partons à la journée découvrir le château de Clisson. Sur la route une petite halte à Château-Thébaud pour une petite balade le long de la Maine.

Avec, surplombant la rivière un belvédère nommé le porte-vue.

Création d’Emmanuel Ritz, il dit « qu’aménager un belvédère, c’est tout autant mettre en valeur la beauté du paysage vu depuis le promontoire que donner à voir le promontoire lui-même » …

…il est situé à 40 m de hauteur surplombant la vallée de la Maine, il offre un beau panoramique sur la rivière et ses alentours.

Construit sur un site remarquablement stratégique, le château de Clisson, édifié entre 1058 et 1060, permet de contrôler un territoire entre Bretagne, Anjou et Poitou.

D’abord château en bois élevé sur un éperon rocheux, il devient vite une forteresse imprenable dans laquelle la famille de Clisson va s’établir dès le Xème siècle.

L’accès aisé au château primitif rendu possible par une passerelle qui n’existait pas à l’époque. La tour à archères construite au XIIIème, permettait de renforcer la défense côté ville.

Le logis-porte, situé dans la partie nord du château primitif, est à la fois défensif avec de nombreux éléments destinés à bloquer les ennemis (archères, assommoir, herse etc.) et à la fois résidentiel qui abritait des espaces de vie.

A présent nous sommes dans des aménagements plus tardifs (datant du XVème) voulus par le duc de Bretagne François II qui décide de l’adapter aux nouvelles technologies guerrières, les armes à feu.

En conflit avec le roi de France, il fait donc ériger au bout du château ces tours à canon.

De son édification à aujourd’hui le château n’a appartenu qu’à 5 familles. Depuis 1962, il est propriété du département.

Surplombant la Sèvre Nantaise, le château nous montre avec fierté son donjon qui s’élève sur 6 niveaux…

… Les 2 1ers étages et le dernier étant réservés aux soldats, les niveaux intermédiaires étaient occupés par la famille seigneuriale.

Comme convenu, nous partons avec Lisa du mardi au dimanche dans l’île de Noirmoutier, « Marmoutier » comme elle dit et que nous utiliserons toute la semaine tellement c’est rigolo !!

C’est parti !!

Passage du pont…

…direction le bout de l’ile où comme l’année dernière nous posons Sacado au camping municipal de l’Herbaudière.

Sitôt installés, on prend les vélos !

Et hop, un petit resto qu’on mérite tous !!

Dans le camping une aire de jeux où papy s’amuse bien, est-il le seul ??

La balade dans la ville de Noirmoutier-en-ile se termine sur un manège…

Avant une barbe à papa bien méritée !!

Pas peu fiers de manger notre pêche de bigorneaux !!

Un jour de pluie nous visitons l’aquarium…

Quand il ne pleut pas, ou pas encore, balade au bois de la chaise où fleurissent dès 1850 avec les premiers estivants, ces fameuses cabines pour que les dames se changent. Autrefois à roulette, elles sont depuis presque un siècle sur pilotis.

Face à elles, l’estacade du bois des dames. De 1860 à 1885, un service régulier de bateau relie Pornic à l’ile et les voyageurs débarquent les pieds dans l’eau. Le débarcadère est donc construit en 1885. Il faisait à l’origine 162 m de long et permet aux voyageurs de débarquer à sec. Développement touristique oblige, la réalisation de la voie ferrée Paris-Nantes-Pornic voit le jour en 1876.

L’embarcadère sera reconstruit en 1903, 1908 puis en 1938 avec cette fois un débarcadère latéral. Démantelé par les allemands durant la 2nde guerre mondiale il aura permis, selon les dires d’un historien local « la prise de conscience d’un patrimoine communal » qui motivera sa reconstruction. Reconnu d’utilité publique en 1950, il devient propriété de la commune et fait aujourd’hui 148m.

Malmené par différentes tempêtes au XXIème siècle, de gros travaux de rénovation sont effectués avec un nouveau débarcadère plus bas permettant l’accostage de plus petits bateaux à passagers.

Mais attention papy ce peut être glissant !!

On n’est pas bien ?!

Située le long du village de la Guérinière en contre bas des moulins, ce chemin côtier nous fera faire une bien jolie balade.

Çà et là des petits escaliers acrobatiques permettent de rejoindre la plage.

Allez, on essaye papy ?

Le week-end est déjà là et les parents de Lisa nous rejoignent. Nous décidons d’aller essayer de pêcher des palourdes mais surtout après lui en avoir longuement parlé, aller à la découverte du passage du Gois.

Chaussée submersible et a priori unique au monde, elle est étroitement liée à l’histoire de l’île. C’est en 1701 qu’apparait pour la 1ère fois sur les cartes le passage du Gois, mais il était déjà pratiqué depuis longtemps par les passagers à pied. Il semblerait néanmoins que son apparition ne date que de quelques siècles auparavant, résultat concomitant de plusieurs événements : effondrement du plateau ayant donné naissance à la baie de Bourgneuf puis plus tard la rencontre de 2 courants opposés contournant chacun l’ile et se retrouvant au Gois. Puis le remblaiement s’est accéléré pour former un chemin sableux franchissable à pied au XVIIème pour se stabiliser définitivement au XIXème grâce à l’édification de digues dans la baie.

D’une longueur totale de 4.125 km en Z, le Gois est recouvert de macadam en 1872 et en 1879, le socle en béton puis les 9 balises-refuges sont réalisés tous les 500 m.

Elles permettent encore aujourd’hui aux inconscients pensant être plus fort que la marée de s’y réfugier quand la survie est plus importante que le véhicule qu’on conduit !!

Un pavage de dalles en ciment fondu est réalisé entre 1935 et 1939 rendant la chaussée carrossable et des parkings, en face des balises permettent de se stationner. Nous le ferons, monterons dans les balises et prendrons d’un seul coup conscience que la marée monte et qu’elle monte plutôt vite.

Nous nous mettrons en sécurité et attendrons avec Lisa que la chaussée disparaisse complétement !

Et voilà, c’en est fini de Noirmoutier. Nous quitterons tous ensemble l’ile…

…prendrons le pont (construit en 1971) sous la pluie, et nous séparerons, chacun partant de son côté, Max et sa famille retour maison et nous, direction La Rochelle.

Chaque balade dans la ville vous emmène invariablement vers le vieux port…

La célèbre tour de l’horloge vue de l’autre côté du vieux port qui, jusqu’en 1994 date de la création du port chef de Baie, accueillait les voiliers de pêche. Aujourd’hui seuls des bateaux de plaisance et de transport de passagers vers les iles proches (Aix par exemple) y sont amarrés.

Situé entre le port de la Pallice (construit en 1890) et le vieux port, le quartier du havre d’échouage (pour travailler sur les bateaux) a connu une forte évolution ces trente dernières années. Les différents quais ont été réhabilités permettant à la fois de flâner vers ces nouveaux quartiers…

… et à la fois de profiter d’un panorama unique sur les tours Saint Nicolas et de la Chaine.

La balade le long des quais permet aussi de voir le bassin extérieur aux fortifications, construit en 1862, il accueillait les gros bateaux de commerce, qui migreront 30 ans plus tard sur la Pallice laissant désormais la place aux chalutiers.

La fin du canal de Rompsay avant qu’il ne se jette dans le vieux port.

Plus loin dans la vieille ville, les halles…

Sur le chemin du retour, cette superbe maison…

Avec la copine Véro, nous programmons une journée balade sur l’ile de Ré, qui débute par un pique-nique au champagne, que demander de mieux ?

Prochaine destination ??

Eh ben comme ça, vous savez !!

Aussitôt arrivés car cela va être très court, nous allons voir les travaux entrepris par Dam et Dana. La maison vidée, en chantier, nous servira de salle de jeux le temps d’un ping-pong acharné !!

Arrivé le samedi, nous passons le dimanche avec les enfants, le lundi nous allons chercher le foie gras commandé que Patou prépare et cuit dans la foulée et le mardi direction La Crau, quelques 550 km plus à l’est…

Le mercredi matin nous accompagnons Lucas à son cours de voile et profitons du soleil varois encore bien chaud !

Petite balade en l’attendant…

Trop de houle aussi le cours de voile se transforme en sortie zodiac et notre Lulu en casquette bleue devant !

Ce mercredi 18 novembre est aussi le jour du troisième anniversaire de notre petite Lilou et nous sommes bien contents d’être présents…

… et voir la petite princesse…

…espiègle s’il en est !

Alors content Lucas ??

Et comme toujours l’émerveillement du gâteau et ses bougies…

3 ans avec ses personnages Disney préférés, que demander de plus ?!

Moment calme entre frangin et frangine pour partager le plaisir de jouer avec les nouveaux cadeaux…

Samedi était attendu avec impatience par Lucas qui comme à chaque fois veut faire dans le maquis proche de chez lui, les explorateurs mais cette fois-ci, ayant grandi, il se sent prêt à grimper jusqu’au sommet et toucher la croix !

Grimpant par de petits et sinueux chemins…

…permettant un beau panorama…

Nous voici enfin au sommet pour sa plus grande joie, ajoutée à la fierté d’être le 1er de sa famille à y grimper !

Nous profitons quelques instants du panorama pour en redescendant …

…passer par l’incontournable sanglier apprivoisé et pour lequel nous aurons pris soin de ramasser des glands pour son plus grand plaisir !

Le dimanche, nous accompagnerons avec ses parents, Lucas à sa 1ère compétition d’échecs en équipe. Il gagnera 4 des 5 parties mais il lui faudra admettre avec une certaine rancœur que l’on est qu’un élément d’une équipe et que son seul résultat ne compte qu’additionner aux autres !

Quoiqu’il en soit bravo pour la performance sachant que le matin, pour s’entrainer nous avions joué tous les 2 et que Lucas avait même fini par me battre !!

De retour à Simorre, heureux d’avoir bien profité de notre joyeuse descendance, nous sommes désormais sur le départ. Quelques bricoles administratives encore à régler et mardi nous nous en allons.

Vers où, pour combien de temps…la suite au prochain épisode.

Un dernier indice ? Et bien non, inch’Allah !!

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