Carnet de route

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De Simorre à Sidi Wassay


  • publié le 17 décembre 2022
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Aujourd’hui cela fait 15 jours que le dernier article est sorti et on peut vous dire que notre environnement a beaucoup changé !

En effet après avoir parcouru 2571 km nous sommes exactement là où l’on souhaitait être pour se reposer. Si, sur la route, le nombre de km est impressionnant, sachez aussi que nous sommes à 1500 km plus au sud et surtout à 1000 km plus à l’ouest (Simorre ayant été notre point de départ) et avec pour résultat immédiat c’est qu’il est 18 h 00 et que le soleil n’est pas encore couché et surtout, c’est encore l’été. Mais avant de vous faire profiter de ces moments, petit et rapide coup de rétroviseur !!

Après avoir réglé nos petites bricoles administratives et suivant l’avis de notre copain David qui était les pieds dans la neige pyrénéenne, nous décidons de contourner la chaîne en passant par Perpignan où la montagne est si basse qu’on peut tranquillement la traverser. Bien évidemment, nous préférons enquiller l’autoroute pour avaler des km car notre objectif est d’arriver au plus vite à notre destination.

Notre 1ère nuit espagnole se fera près du delta de l’Ebre et comme il fait encore jour, petite balade au bord de la Méditerranée…

… et le 1er bain pour Eléa !

No comment !

Hop, c’est reparti et çà, les virages qui descendent sur un viaduc et sur l’autoroute ça va de soi, eh ben Patou elle adoooore !!

Et plane l’ombre de Sacado…

La Mancha-Castilla depuis l’autoroute c’est une succession d’éoliennes…

…ou des décors plats à perte de vue…

Nous voici en Andalousie et immédiatement le décor change, on avait oublié mais l’Espagne…

… représente à elle seule près de la moitié de la production mondiale d’huile d’olive !

1 000 000 de tonnes d’huile, ça commence à faire !

Sans transition aucune des champs d’asperges succèdent aux oliviers…

Comme d’habitude nous passons notre dernière nuit européenne à Estepona puis direction Algésiras pour prendre le bateau et sur la photo à la Une vous avez déjà vu nos bouilles contentes d’enfin retraverser la Méditerranée !!

En 4 ans les formalités d’entrée au Maroc se sont informatisées aussi après avoir fait sur le bateau les formalités nous concernant, celles des véhicules est rapidement faite aussi, nous quittons Tanger Méd en milieu d’après-midi ce qui nous permet de rejoindre Assilah. Nous y resterons 3 jours, le temps de nous organiser au mieux pour notre séjour marocain (bouteille de gaz, cartes Sim etc…). En attendant petite balade autour et dans la ville.

Fondée par les carthaginois puis occupée par les romains, ce sont les portugais qui prennent la ville en 1471 et la transforme en place forte dont les remparts encore debout témoignent de la volonté de tenir le lieu !

Contrastant avec les remparts, la blancheur de la médina, le cœur d’Assilah, se rappelle qu’il fut, jusqu’en 1912, une base de piraterie et de nombreux bâtiments dont le palais de Raïssouli furent construits par des bandits ou pirates !

Nous sommes encore loin de notre objectif mais nous faisons néanmoins un crochet pour aller passer la soirée chez Souad et son mari Moustafa à Souk-El-Arbaa. Reçus comme des princes nous passerons un bon moment et le lendemain chacun d’entre nous part dans une direction opposée : Souad vers Figuig, Moustafa aux Etats-Unis et nous toujours plus au sud.

Sur la route en direction d’un souk…

Malgré la pluie et la boue, quand y’a souk, y’a souk…

…avec son interminable cohorte de petites charrettes à l’aller plutôt vide…

Pour gagner du temps nous reprenons l’autoroute ou là aussi, une succession de ponts, de viaduc et de tunnel nous permet de passer le moyen Atlas plutôt tranquillement.

Nous décidons cette année de nous arrêter à Casablanca et voir enfin la grande mosquée. Etonnamment, nous trouvons à nous garer et pour la nuit, pas très loin de cette dernière.

D’emblée nous sommes frappés par l’état de vétusté des immeubles aux abords de la mosquée…

Petit détail, que nous n’avions pas calculé, mais qui a son importance vous le saurez bien assez tôt, nous sommes le soir du quart de finale de la coupe du monde Maroc-Espagne…

Casablanca, rendu légendaire grâce au film du même nom, capitale économique du pays au passé turbulent, la ville fut rasée par les portugais au XVIème puis partiellement bombardée par les français en 1907. Bien qu’ayant été le siège d’insurrection durement réprimée sous Hassan II en 1981, c’est pourtant ici qu’il décidera de faire bâtir la grande mosquée, 5ème en taille plus grande du monde.

Construite au bord de l’Atlantique, il aura fallu pas moins de 26 000 m3 de béton et 60 000 m3 d’empierrement juste pour les fondations !

Son minaret, le plus haut du monde culmine à 210 m et une grue d’une hauteur record de 210 m aussi fut nécessaire à sa construction !

Mais voilà, alors que son parvis est traditionnellement ouvert et notamment aux non musulmans, nous ne pouvons y accéder, match de foot oblige et donc pas de possibilité non plus de la visiter alors qu’elle est l’une des seules mosquées autorisées aux occidentaux. Complexe religieux et culturel, elle s’étend sur 9 hectares (soit plus grande que la médina d’Assilah qui ne fait « que » 7 hectares !).

Du coup nous partons faire un tour dans le centre de Casa. Nous y verrons les fameux immeubles arts déco construits par des architectes français pendant le protectorat et qui fut le quartier des européens pendant cette période…

Un petit frère…

Ça y est le match est terminé et les marocains ont gagné. La ville est encore calme aussi nous décidons de retourner voir la grande mosquée…

Construite par l’architecte français Michel Pinseau, toutes les structures qui portent le bâtiment sont en béton armé, et sont habillées de décor émanant de l’artisanat local. 80 millions d’heures effectuées par 10 000 ouvriers et artisans auront été nécessaires pour la bâtir. Toutes les portes extérieures, sculptées, sont en titane et laiton.

Même si il n’y a pas de visite, je suis quand même autorisé à rentrer dans la grande salle des prières pour prendre ces photos.

Pouvant accueillir dans les 3 nefs jusqu’à 20 000 personnes, elle fait 2 hectares !

Quant au 2ème niveau, composé de 2 mezzanines avec moucharabieh évidemment, elles peuvent accueillir jusqu’à 5 000 femmes.

A l’extérieur, un rayon laser d’une portée de 30 km indique la direction de La Mecque.

La victoire de leur pays met les marocains en fête et nous assistons partout dans la ville à cette manifestation de joie, bruyante ça va de soi…

…mais surtout nous pourrons y voir hommes et femmes enfin réunis dans un plaisir partagé et ça, ça fait du bien !!

Après une nuit forcément écourtée vu les évènements, nous quittons Casablanca direction toujours plus au sud avec ces paysages aux terres rouges…

Et des cultures de figues de barbarie, pour leur huile notamment !

Petite pause pique-nique sur l’autoroute où à côté du restaurant de la station-service en fleurissent de petits, réservés aux chauffeurs routiers…

Et oui, même sur l’autoroute !!

Le désert commence à poindre…

Prenez le temps de regarder cette photo et voir dans cet espace où rien ne semble pouvoir pousser, les délimitations du champ labouré par un homme et son cheval…

Que c’est beau !!!

Nous sommes toujours sur l’autoroute, terminant notre traversée du moyen Atlas avant de rejoindre la plaine d’Agadir et ce chargement improbable avec toujours cette question, mais comment font-ils pour mettre les bestiaux là ??

Eh ben voilà, la 1ère partie de notre odyssée trouve son terme. Nous voici enfin arrivés après tous ces km à notre objectif. Nous y retrouvons « notre » place, et dès le lendemain matin partons nous balader, sous le soleil le long de la plage jusqu’à l’embouchure du fleuve Souss Massa.

Nous reprenons nos bonnes habitudes et partons aussi souvent que possible à la pêche aux tellines (vous verrez au prochain article notre méthode !).

Aujourd’hui nous décidons de longer la côte jusqu’au petit village de pêcheurs…

Dimanche, les enfants jouent au foot tandis que les mamans (que l’on ne prendra pas en photo), préparent le tajine sur la plage !

Notre camping est quelque part derrière le mausolée situé à droite le long de la plage…

Le parc naturel de Souss Massa comprend 2 zones d’habitats humides, dont l’une à l’embouchure du fleuve qu’on a déjà vu et qui se trouvent être une étape migratoire importante propice à l’hivernage pour les oiseaux d’eau tels flamants roses, avocette ou spatules blanches….

…c’est aussi ici que nichent les 400 derniers ibis chauves répertoriés dans le monde. De plus 2 réserves animalières ont été créées dans le parc afin de réintroduire gazelles, oryx et autruches.

Quant à ces traces là, vous les reconnaissez ??

Nos amis les dromadaires bien sûr !!

Et voilà les cabanes grottes des pêcheurs et on ne se lasse pas de les regarder !!!

Petite vue globale de notre proche environnement…

Entre les plages, se trouve des rochers en sable très dur qui subissant sans cesse les assauts de l’océan finissent par se creuser en profondeur et en hauteur, aussi quand la vague est puissante, elle ressort dans un rugissement tel un geyser…

Et pour terminer voici notre installation vue du palier de Sacado… pas malheureux non !!

 

Voilà, c’en est fini de notre 1er épisode marocain. Nous allons rester encore quelques jours, bien reposés et nous repartirons pour de nouvelles aventures plus à l’Est mais avant cela, nous attendons l’arrivée de nos copains Jojo et Evelyne, irons un peu plus au sud porter quelques vêtements à des amis et après… et bien, vous verrez, et nous aussi !!

En attendant, passez de bonnes fêtes de fin d’année et au plaisir de vous faire partager nos péripéties encore en 2023 !!

 

 

 

 

 

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