Carnet de route

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La grande transhumance


  • publié le 13 avril 2021
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Nous nous allons bientôt quitter la Gironde non sans encore profiter de notre petite Lisa qui se prête à toutes les excentricités de sa grand-mère !

Et voilà, après 11 ans de bons et loyaux services, nous pensons que vu son état, le changement de la vitre de notre poêle s’impose, non ?

Le démontage se fait sans problème, seulement la vitre commandée n’est pas la bonne. Je l’imaginai ronde, elle est carrée. Nous attendrons quelques jours avant de récupérer la bonne !!

Petite balade à Royan, traversée par le bac oblige, grand moment de bonheur avec Lisa, qui évidemment plait par sa bonne humeur à tous les passagers !

Arrivés sur Royan, nous déjeunerons avec Thierry le cousin de Patou, ferons quelques emplettes à la ville puis serons de retour à l’heure chez nous pour le couvre-feu. Quelle misère !

Et sitôt la nouvelle vitre mise en place, petite flambée !

22 février nous partons en direction de Simorre (évidemment beaucoup le savent déjà !), non sans passer par Bordeaux faire le contrôle technique de Sacado. Pour la 1ère fois, il est recalé du fait d’un trop grand déséquilibre de freinage sur l’essieu avant. Nous essaierons en vain de le faire réparer sur place mais comme ce n’est pas possible, nous décidons de filer sur Auch où rendez-vous est pris au garage pour le lendemain. Le problème n’est que mécanique, le garagiste nous disant que cela étant sûrement dû à la trop longue immobilisation de Sacado. Et oui, un camion c’est fait pour rouler !!

Sitôt réparé nous faisons la contre-visite et hop, c’est reparti pour 2 ans !!

Nous voici donc à Simorre où la COVID semble n’être qu’un lointain souvenir !!! Tout le monde s’embrasse, se serre et à part dans les magasins, le masque disparait dans l’espace public… et pour autant pas plus de malade… Comprends qui pourra !!

En attendant nous faisons comme chaque année nos bilans de santé, les résultats sont bons et notre sérologie nous indique que nous sommes plutôt bien (Patou plus que moi) immunisés et qu’avant d’imaginer le vaccin, nous referons en juillet une nouvelle sérologie pour savoir où nous en sommes.

Bien évidemment pendant ces quelques semaines passées dans le Gers, nous en profiterons pour voir Damien et Dana, mais aussi ferons quelques repas avec nos copains… en respectant et le nombre et le couvre-feu… et re misère !!

Dernière photo avant notre longue transhumance !

Notre périple va nous emmener du côté de Bourges, puis dans le Loiret avant de retrouver les bords de Marne et Dormans. Pour commencer une halte de 2 jours au lac de Saint-Pardoux dans une halte camping-car vide et idéalement située.

Situé à 30 km au nord de Limoges, ce lac artificiel de 330 hectares et en ordre de grandeur le 2nd de la Haute-Vienne.

Imaginé à la fin des années 60, il est inauguré en 1977 et est tout dédié aux loisirs et au tourisme.

Activités nautiques calmes sur 190 hectares (voile, pédalo)…

… quelques 90 hectares sont réservés au motonautisme (dont depuis 2019 un téléski !). Le reste étant réservé à la pêche.

Les randonnées pédestres et cyclistes ne sont pas en reste autour et aux alentours du lac et nous saurons en profiter !!

Le soir le ciel se dégage laissant supposer une belle journée le lendemain !

C’est pourquoi nous décidons de rester et de faire une nouvelle balade !

C’est parti pour une dizaine de km le long du lac et plus encore !!

Et comme il fait beau y’en a une qui ne se fait pas prier pour aller goûter l’eau !!!

De bien beaux sentiers au détour duquel…

…nous apparait un château d’eau…transformé en habitation ! Et oui !

Boite aux lettres, porte blindée, vidéo surveillance… !

Notre prochaine halte se situe entre Bourges et la Charité sur Loire où sont installés depuis 5 ans dans un petit hameau Aline et Etienne et désormais leur grande petite famille !!

Pour rappel nous les avions rencontrés en Espagne, à Fisterra, au bout du chemin de Saint Jacques de Compostelle (article en cliquant ici) puis les avions retrouvé 2 ans plus tard pour leur mariage (article en cliquant ici !).

Sont donc présents sur la photo, outre les parents Samuel et Myriam…

…et quant à l’insaisissable Joachim, il a fallu attendre qu’il soit occupé dans Sacado à faire une tarte pour pouvoir enfin l’avoir en photo !!

Nous y resterons quelques jours avant de continuer notre périple le long de la Loire en direction de Huisseau sur Mauves chez la frangine de Patou !

Nous voici à Sancerre mondialement connu pour son vin que nous ne manquerons pas d’acheter pour le déguster chez Elsa et Sylvain !

La ville est située sur un petit bout de montagne de 310 m d’altitude lui permettant de surplomber ses vignobles et au loin la Loire.

Il apparait que la vigne y est présente dès le bas moyen âge dont la renommée daterait de 313, année où l’empereur Constantin 1er déclara le christianisme religion d’état introduisant le vin dans les offices !!

On pense que les premiers habitants choisirent les hauteurs pour bâtir un oppidum mais le premier château semble avoir émergé vers le XIIème par Etienne 1er, fondateur de la dynastie des Sancerre…

Petite balade dans le cœur historique de la ville…

 

Même les candélabres parlent de la vigne !!

Personnage important, Louis de Sancerre, compagnon d’armes de Du Guesclin et maréchal de France à 28 ans, fut nommé connétable du fait de ses exploits en 1397. Pendant ce temps-là son frère Jean III bâtissait la tour des fiefs, le donjon d’un château comprenant ensuite 8 tours…

…cependant, ville protestante, elle subit pendant les guerres de religion, un siège de 220 jours à l’issue duquel le château fut entièrement détruit à l’exception de cette tour.

Ici un puits public. Bien que situés à 150 m au-dessus de la nappe phréatique, des puits artésiens alimentent la haute ville avec une eau qu’on trouve à 10 m de profondeur !

Nous voici à présent devant la maison de Jacques Cœur, grand argentier du roi Charles VII. Construite au XVème siècle ce qui en fait l’une des plus anciennes maisons de la ville…

… vous remarquerez que les tuiles rondes du toit forment à gauche de la cheminée centrale un grand « J » et à droite un grand « C » !

Nous reprenons notre route et continuons jusqu’à Chatillon sur Loire où nous nous arrêtons sur une aire bordant le canal latéral de la Loire. Ouvert à la navigation en 1838, il permet, avec d’autres ouvrages, la liaison entre le Rhône et la Seine.

Long de 196 km il possède 37 écluses qui de temps en temps donnent directement dans une Loire navigable…

En contrebas de l’écluse, une machine manuelle permettait le halage à contre-courant de certains bateaux.

Petite balade entre les canaux et hop, appréciez la souplesse et l’agilité !!

Nous profitons des beaux jours revenus pour déjeuner dehors !!

Nous resterons sur place 2 jours le temps d’aller voir à quelques km d’ici le pont canal de Briare.

Arrivés sur place quelle déception ! Surplombant la route de quelques mètres, il est loin de correspondre à ce que nous attendions…

…quand, lorsque nous nous retournons, le vrai pont canal se dévoile devant nous !!

Construit entre 1890 et 1894 et long de 662 m il fut, jusqu’en 2003, le plus long pont canal du monde. Il fut ouvert à la circulation fluviale le 18 septembre 1896.

Situé en fin du canal latéral de la Loire, qui fut, pour l’occasion, rallongé de 14 km et permettant la liaison avec le canal de Briare, il fallut attendre l’invention de l’acier doux pour le construire car une même structure en pierre n’aurait pas tenu en cas de forte crue de la Loire.

Le pont est large de 6 m. il est doté de 2 trottoirs et de lampadaires et les 2 pilastres situées à l’entrée et à la sortie du pont sont censées rappeler celle du pont Alexandre III à Paris.

La voie navigable fait 2.20 m de large pour un tirant d’eau de 1.80 m et est posée sur 14 piliers en pierre. Pensé pour être au gabarit Freycinet (norme européenne mis en place par Freycinet en 1879 régissant la largeur des écluses), il a permis le développement du trafic fluvial Loire Seine.

En plus de traverser la Loire…

Le pont canal surplombe aussi l’ancien canal latéral, qui n’est presque plus utilisé.

Entre autres entrepreneurs ayant œuvré se trouve la société Eiffel, étonnant, non ?!

L’ancien port de Chatillon situé sur l’ancien canal latéral et qui débouche directement sur le fleuve.

2 oies gardiennes protégeant leur territoire lors de l’incursion d’Eléa dans leur champ de vision !!

Observez ces bateaux maison sédentaires avec pots de fleurs et boite aux lettres !!

Ultime balade entre les deux canaux avant notre départ.

Voici Gien avec son pont médiéval et son château construit pour la fille de Louis XI et qui est l’un des deux châteaux de la Loire pré-renaissance donc avant les influences italianisantes qui marqueront les constructions postérieures.

Et toujours ces beaux bateaux à fond plat…

Plus loin encore toujours sur la Loire le château de Sully. Attesté depuis 1102, il contrôlait un pont qui disparut au XVème.

Le château est profondément remanié par Maximilien de Béthune, duc de Sully, ce dernier étant connu pour avoir été d’abord compagnon d’armes d’Henri de Navarre avant d’être nommé par le bon roi Henri IV, surintendant des finances.

Mort en 1641, ses cendres sont ramenées au château en 1999 !

Pour finir il est à noter que de sa construction à 1962, date à laquelle le dernier duc le cède au conseil général, ce château n’a appartenu qu’à 3 familles !

Nous continuons pour nous arrêter un peu plus loin à l’abbatiale de Saint-Benoît sur Loire.

Principalement connue par son imposante tour-porche…

…qui possède les 1ers chapiteaux référencés dans histoire de l’art roman en France.

Dans la nef se trouve le gisant du roi Philippe 1er mort en 1108 et qui a souhaité être inhumé dans cette abbatiale. Le sol quant à lui date de 1020 et a été réalisé en marbres venus d’Italie selon la technique « opus sectile » c’est-à-dire de façon à composer des formes géométriques.

Ce qui rend cette abbatiale mondialement connue est qu’elle recèle les reliques de Saint Benoit, ramenées du Mont Cassin (en Italie) vers 660. Fondateur du monachisme occidental (soit la fameuse règle de Saint Benoit qui régit la vie des gens d’église), il est aussi le saint patron de l’Europe.

L’une des particularités de la crypte hébergeant ces reliques est qu’elle possède un double déambulatoire.

Et voilà, notre périple le long de la Loire est terminé et nous sommes pour quelques jours accueillis chez Elsa et Sylvain, la frangine de Patou et son mari.

D’habitude nous nous posons au village d’à côté mais confinement oblige, si nous voulons nous voir davantage et après avoir élagué ces arbres qui d’habitude nous empêche de rentrer, nous voici dans leur jardin à Huisseau sur Mauves, ah ces manouches !!

Nous en profiterons pour partager ce fameux vin de Sancerre avec presque toute la famille !

Petite balade le long du canal d’Orléans qui à Chécy, borde la Loire…

…que c’est dur, n’est-ce pas Elsa !!!

Et encore ces fameux bateaux plats de la Loire qu’on trouve vraiment sympas.

Et pour passer le temps, chacun s’occupe …

Et c’est déjà fini, on repart direction le boulot, enfin ?!

Le château de Huisseau sur Mauves dont le seul fait d’armes fut d’avoir accueilli une nuit Jeanne d’Arc revenant vers Orléans

Petite marche arrière pour sortir…

Sur la route, nous faisons un petit détour pour jeter (à défaut de faire mieux) un coup d’œil le temps de la pause sandwich, au château de Vaux-le-Vicomte.

Construit à l’origine pour le surintendant de Louis XIV, Nicolas Fouquet, à partir de 1658, ce dernier fit appel aux plus grands artistes et artisans de l’époque pour sa réalisation. Cependant, tombé en disgrâce, Fouquet emprisonné, la construction s’arrête, bien des choses sont pillées. Le château passe alors de main en main jusqu’à son rachat en 1875 par Alfred Sommier (richissime industriel ayant fait fortune dans le sucre), qui en véritable mécène le restaure à l’identique de ce qu’il aurait dû être.

Le château, appartient toujours à la même famille. Il comprend une centaine de pièces sur 3 niveaux. Il est entièrement clos d’un mur d’enceinte de 13 km. Les jardins dessinés par Le Nôtre, utilisent effet d’optique et perspective, sur une superficie de 500 hectares.  Il a aussi servi de décors de nombreux films et séries !

Nous nous rapprochons et au sortir d’un virage la vallée de la Marne s’offre devant nous et tranquillement Sacado (eh oui cherchez le bien !) part rejoindre son emplacement estival…

Arrivé au camping et accueilli par le copain Bertrand, Sacado retrouve sa place en deux temps trois mouvements…

…et sitôt posés, nous remettons la clôture. A peine fini, la pluie se met à tomber 2 jours durant rendant impossible notre installation si nous étions arrivés plus tard ! Quel timing !!

Nous sommes donc en place.

Bien évidemment avec le nouveau confinement le camping n’ouvrira pas ses portes le 17 avril comme c’était prévu. On n’en sait pas plus aujourd’hui (le 11 avril). Cependant notre contrat débute demain. Nous verrons bien !

En attendant et comme nous le rappelons chaque année, nous avons de quoi héberger si d’aventure découvrir la Marne était une idée qui vous traverse… après le confinement ça va de soi !!

Portez-vous bien !

 

 

 

 

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