Carnet de route

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Les vendanges


  • publié le 18 septembre 2013
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Après un séjour très agréable dans le Gers nous partons sur Tarbes pour faire les réparations sur Sacado. Comme d’habitude l’accueil au garage est très sympathique et sous l’œil avisé de Claude le mécano, je me lance d’abord à changer les disques et les mâchoires puis nous essayons de régler le problème des freins arrières. Ce sera plus long que prévu et du coup nous laissons le camion pour la nuit.

Nous en profitons pour passer du temps Martine, copine de lycéen. Retrouvée grâce à un réseau social après plus de 20 ans, elle est devenue avec sa petite famille notre point de chute inévitable quand nous descendons sur Tarbes. Il faudra encore 1 jour et demi de travail pour régler le problème des freins (changement du compresseur, du dessiccateur et du manomètre) soit un budget un peu conséquent qui nous contraindra peut-être à décaler notre départ pour le Maroc… à voir !

Mais grâce à la perspicacité de Claude, le tour est joué et nous pouvons partir vers Grayan en toute sécurité. Nous faisons la contre-visite sur la route à Mérignac et nous revoilà partis pour un an !

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Sacado installé à sa place comme les précédentes fois, nous alternons suivant le temps balade et plage. L’estuaire de la Gironde est truffé de pistes cyclables. Une balade nous emmène vers le petit port de Saint Vivien…

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… qui débouche sur l’estuaire que certains appellent la mer de Gironde.

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Eléa quant à elle est toute contente de nous suivre en courant à côté des vélos, et nous sommes surpris de voir la niaque qu’elle peut avoir !!!

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Comme sur l’autre rive de l’estuaire, les carrelets sont omniprésents de ce côté aussi, témoins d’une pêche ancestrale et dont les bâtis font partie intégrante du patrimoine historique de cet espace préservé.

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Privilège non négligeable, à cette saison la plage est quasi déserte. Beaucoup de marcheurs et quelques irréductibles, comme nous, qui se baignent dans un océan encore supportable ( 18° environ). Au loin les blockhaus couverts des tags tout neufs de l’été, aux couleurs vives et les bois flottés donne l’illusion d’un village dans le désert, image pour le moins fantasmatique !

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Eléa, moins zen que Spritz refuse les balades en carriole derrière le vélo. Dans la perspective de la ménager lors de nos grandes escapades en 2 roues, Patou à confectionné un sac en bandoulière (répétition générale)…

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Elle préfère courir plutôt que de se sentir coincée, on peut comprendre !!!

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Nous profitons des journées du patrimoine pour d’un coup de vélo aller visiter le moulin de Vensac. Nous l’avons pourtant déjà fait plusieurs fois mais c’est toujours avec plaisir que nous le revoyons. Reconstruit à l’identique après avoir été déplacé au début du 20ème siècle, il fonctionne encore et fabrique toujours de la farine mais aujourd’hui davantage pour les touristes !!!

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La meule, située à mi-étage du moulin, broie le blé et par gravité il descend jusque dans ce tamis où la farine est tamisée du plus fin au plus gros pour laisser ensuite dans ce dernier le son.

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Sur internet nous nous inscrivons sur 2 réseaux qui concentrent les offres de vendanges. Le 1er gère la pointe Médoc, qui nous permettrait de rester installés à Grayan, le 2nd est situé sur le Libournais, proche de Bordeaux. En attendant l’appel qui décidera d’où nous ferons les vendanges, nous attendons et continuons à nous balader.

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Paysage surréel d’une route balayée par le sable…

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Et hop, un matin, l’appel tant attendu ! Nous sommes attendus pour le lendemain à Saint Emilion. Après maint coup de fils pour voir où nous pouvons nous tanker sur cette terre où le mètre carré vaut de l’or «rouge » nous prenons la route, un peu dubitatifs ! Finalement, nous avons été acceptés sur une aire pour camping-car d’un château du coin, grâce à nos rides et nos cheveux gris, sans quoi nous pouvions nous gratter, même les malheureux campings encore ouverts ne voulaient pas de nous, ouf ! Comme en Dordogne l’an passé pour les pommes, on a besoin des petites mains des saisonniers, mais rien est fait pour les accueillir et leurs camions font mauvais genre dans le décor. Bien évidemment, nous sommes à la disposition de la boite de prestations qui nous a recrutés, elle-même étant à disposition des châteaux. Ainsi tout juste installés dans le bordelais, on nous annonce un changement de programme, démarrage décalé jusqu’à nouvel ordre ! Nous en profitons pour visiter Saint Emilion en vélo….après quelques petits réglages !

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Village médiéval dont le paysage est inscrit au patrimoine de l’UNESCO…

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…nous nous perdons dans les petites rues escarpées à la découverte de petits magasins typiques… ici on ne vend que des pieds de vignes !

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Nous trouvons même en plein cœur du village, ce tracteur déchargeant son chargement de raisin. Déversé sur une grosse vis sans fin qui permet de vider complètement la remorque, les grains sont ensuite pompés pour gagner la cave !

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Finalement les vendanges commencent vendredi 5. RDV à 7 heures 30 devant une coopérative où nous rencontrons les autres membres de l’équipe. Il fait beau, tant mieux, il semble que la semaine prochaine ne s’annonce pas sous les mêmes hospices !

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Voilà, le week-end arrive et nous sommes déjà fracassés. Les jambes dures comme du bois et pour moi l’index et le pouce droit plein de coupures. Nous espérons tenir le coup car c’est vraiment dur. A genou, accroupi ou plié en deux (autant de positions que le corps adore) et ça pendant 7 heures… ce n’est pas gagné ! On nous annonce entre 15 jours et 3 semaines de vendanges…

Tiendrons-nous ???

La suite au prochain épisode !

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